Le général Petr Pavel termine son mandat de président du Comité militaire de l’OTAN
Trois ans après avoir pris ses fonctions de président du Comité militaire de l’OTAN, le général d’armée Petr Pavel, de l’armée de terre de la République tchèque a quitté le poste militaire le plus élevé à l’OTAN et transféré ses responsabilités à son successeur, le général d’armée aérienne Sir Stuart Peach, ancien chef d’état-major de la défense des forces armées britanniques.
Le général Pavel a été élu par les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN au cours de la conférence du Comité militaire tenue en 2014 à Vilnius, en Lituanie. Il a pris ses fonctions le 26 juin 2015, au terme du mandat du général d’armée Knud Bartels (en retraite). Soldat avant tout, le général Pavel a commencé le dernier jour de son mandat de Président du Comité militaire de l’OTAN en rendant hommage à tous les militaires, hommes et femmes, qui ont sacrifié leur vie, avant de déposé une gerbe au monument aux morts du siège de l’OTAN, en présence des représentants militaires des pays OTAN et partenaires. À cette occasion, le général Pavel a également planté un tilleul, l’arbre symbolique tchèque, sur le site du siège de l’OTAN.
Au cours des trois dernières années, le général Pavel a dirigé le Comité militaire à un moment de l’histoire de l’Alliance particulièrement marqué par l’adaptation. Le général Pavel a commencé par travailler avec le Comité militaire à la mise en œuvre des décisions prises lors du sommet du pays de Galles en 2014, à savoir le plan d’action pour la réactivité (RAP), les mesures d’assurance et d’adaptation, la présence avancée et le renforcement de la mission de police du ciel. Cette période d’intense activité couvrait également le renforcement de la posture de défense et de dissuasion de l’Alliance, le développement et la mise en œuvre de l’initiative de projection de la stabilité, l’adaptation de la structure de commandement de l’OTAN et le soutien des missions et opérations de l’OTAN, en particulier la mission Resolute Support dirigée par l’OTAN en Afghanistan et la KFOR au Kosovo.
Alors qu’il participait pour la dernière fois à une réunion du Comité militaire en session permanente, le général Pavel a fait remarquer qu’au début de sa carrière militaire, la Tchécoslovaquie faisait partie du Pacte de Varsovie et qu’il n’aurait jamais imaginé être un jour élu par les chefs d’état-major des pays alliés à la présidence du Comité militaire de l’OTAN. Il a remercié les représentants militaires de leur dévouement, de leur ardeur au travail et de leur soutien. Il a reconnu que bien qu’il ne soit pas toujours facile de parvenir à un consensus, la confiance dans l’Alliance et dans ses valeurs fondamentales a toujours permis de donner des avis militaires impartiaux.
« Ce fut un privilège d’effectuer des déplacements dans la plupart des pays alliés et partenaires. J’ai tant appris au cours de ces visites. Nous nous sommes bien acquittés de notre tâche en faisant avancer l’Alliance, mais le travail n’est pas achevé. Le Comité militaire réunit des frères d’armes qui s’expriment toujours de manière franche et ouverte. Si nous gardons à l’esprit les valeurs fondamentales de l’Alliance et que nous les défendons, nous pourrons toujours surmonter nos différences et nos désaccords. Le rôle du Comité militaire sera toujours de donner des avis militaires impartiaux », a déclaré le général Pavel.
Le président du Comité militaire est le plus haut responsable militaire de l’OTAN. Il est en effet le principal conseiller militaire du secrétaire général et l’intermédiaire qui permet de présenter l’avis fondé sur un consensus des 29 chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN aux organes politiques décisionnels de l’OTAN. Il représente le Comité militaire aux réunions politiques de haut niveau, notamment celles du Conseil de l’Atlantique Nord (la plus haute instance décisionnelle politique de l’OTAN) et celles du Groupe des plans nucléaires, où il donne, s’il y a lieu, des avis sur des questions militaires.