Exercice Trident Juncture 18 : montrer que l’OTAN est capable de se défendre
Tous les pays de l’Alliance, ainsi que la Finlande et la Suède, pays partenaires, participeront en octobre et en novembre 2018 au plus grand exercice militaire OTAN de ces dernières années, qui aura lieu en Norvège. Baptisé Trident Juncture 18, cet exercice sera fondé sur un scénario de type article 5 (défense collective) et sera placé sous la direction de l’amiral James G. Foggo, qui est à la tête du Commandement allié de forces interarmées de Naples. Lors d’un point de presse qui a eu lieu à Bruxelles ce jour (11 juin), l’amiral Foggo et le vice-amiral Ketil Olsen, représentant militaire de la Norvège auprès du Comité militaire de l’OTAN, ont donné aux médias un premier aperçu de l’exercice.
Trident Juncture 18 rassemblera quelque 40 000 participants de plus de 30 pays. « En raison de son envergure, cet exercice sera pour la Norvège, pays hôte, une excellente occasion de s’entraîner concrètement à recevoir des renforts alliés considérables et à assurer leur soutien. Et l’OTAN pourra mettre à l’épreuve ses plans de renforcement concernant la Norvège. En un mot, cela améliorera notre capacité commune à faire face à une crise, si l’on devait un jour en arriver là », a déclaré le vice-amiral Olsen.
Le point de presse de ce jour a montré toute l’importance que l’OTAN attache à la transparence de ses activités militaires. Comme elle se devait de le faire en tant que pays hôte, la Norvège a informé l’OSCE de l’organisation de l’exercice Trident Juncture 18, et tous les pays de l’OSCE pourront y envoyer des observateurs. L’OTAN a également fourni à la Russie des informations concernant cet exercice lors de la dernière réunion du Conseil OTAN-Russie.
« L'OTAN est une alliance défensive. Nous ne cherchons pas l’affrontement, mais nous sommes attachés à la défense et à la dissuasion. C’est là tout le propos de l’exercice : nous entraîner à la défense, et produire un effet dissuasif, pour être prêts à réagir à tout moment aux menaces, d’où qu’elles viennent », a souligné l’amiral Foggo.