La communauté du renseignement militaire de l’OTAN se réunit à Ottawa

Dans un environnement de sécurité en évolution constante, l’OTAN est confrontée à de nombreux défis comportant des aspects « renseignement ». L’OTAN et les pays mettent donc en œuvre une approche mieux coordonnée de l’analyse et du partage du renseignement. Disposer de bons renseignements aide l’OTAN à protéger des vies et à prévenir les conflits. C’est pourquoi l’OTAN prend des mesures pour améliorer la manière dont elle coopère avec les pays dans ce domaine.

L’une de ces mesures a été la mise sur pied, l’an dernier, de la Division civilo-militaire Renseignement et sécurité (JISD) au siège de l’OTAN, à Bruxelles. Il s’agit de la réforme la plus importante que la coopération dans le domaine du renseignement OTAN ait jamais connue. Cette nouvelle division a permis à l’OTAN d’utiliser plus efficacement le renseignement obtenu d’Alliés et d’améliorer sa connaissance de la situation. L’OTAN a créé une nouvelle Cellule de renseignement sur le terrorisme, qui permet aux Alliés de partager plus efficacement informations et résultats d’analyses sur les menaces terroristes. L’OTAN a également mis au point une stratégie hybride pour mieux lutter contre ces menaces et intégrer des éléments hybrides dans les activités d’entraînement et les exercices de l’OTAN. L’OTAN a également renforcé sa coopération avec d’autres organisations, dont l’Union européenne.

Enfin, depuis son accréditation officielle en septembre 2016, le Centre d’excellence OTAN pour la contre-ingérence (CI COE), situé à Cracovie, en Pologne, est le principal pôle d’expertise de l’OTAN en contre-ingérence. Il vise à élargir les capacités de l’Alliance et de ses pays membres afin de renforcer la contre-ingérence à l’OTAN et d’améliorer l’interopérabilité. Ce centre doit servir de catalyseur pour l’adaptation et le fonctionnement de l’OTAN en soutenant l’élaboration, la promotion et la mise en œuvre d’une doctrine, d’orientations, de stratégies et de concepts nouveaux.

L’ancien Bureau OTAN du renseignement, devenu le Comité du renseignement militaire (MIC) en 2010, reste pour les pays le principal lieu de débats sur le renseignement militaire et les travaux en cours. Pendant les deux jours de réunions, les participants ont assisté à des exposés sur l’élaboration de politiques, la réforme du renseignement, notamment du point de vue de l’adaptation de la structure de commandement de l’OTAN et de ses éventuelles répercussions sur la structure de renseignement et les opérations, les activités et les exercices de l’OTAN, y compris les défis hybrides et le retour d’expérience en matière de renseignement.

Les réunions étaient coprésidées par le contre-amiral Scott Bishop, commandant du Commandement du renseignement des Forces canadiennes, qui a succédé à son prédécesseur belge à la présidence du MIC en janvier 2018, et par Freytag von Loringhoven, secrétaire général adjoint pour la sécurité et le renseignement et chef de la JISD.

La prochaine réunion du Comité du renseignement militaire se tiendra en novembre 2019 au siège de l’OTAN, à Bruxelles.