L'OTAN favorise le dialogue entre les élèves officiers des pays de l'Alliance et les citoyens afghans

  • 01 Feb. 2018 -
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  • Mis à jour le: 09 Sep. 2021 10:54

Au cours des trois dernières années, des militaires de pays de l’Alliance et des civils afghans ont participé à un dialogue direct destiné à promouvoir la communication entre personnes de cultures différentes. Financé au titre du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), ce projet s'est achevé en décembre 2017.

L'idée directrice était que la réussite d'une opération militaire dépend fortement de deux facteurs liés entre eux : d'une part, le soutien de la population, et d'autre part, la capacité des officiers, des soldats et des planificateurs de la mission à comprendre les populations présentes sur le théâtre, à leur inspirer confiance et à communiquer efficacement avec elles. Des spécialistes des problématiques identitaires – personnelles ou culturelles – susceptibles d'entraver la compréhension mutuelle ont facilité ce dialogue en aidant les participants à mesurer et à surmonter les défis de la communication interculturelle. Dynamiques, ces interactions se déroulaient en temps réel par visioconférence, avant le déploiement des militaires sur le théâtre.

L'équipe a employé des méthodes à la fois efficaces et économiques pour former les participants à mieux cerner les différences culturelles existant au sein d'un même groupe. Il s'est avéré que ce dialogue était un bon moyen d'améliorer la communication entre les soldats de l'Alliance déployés en Afghanistan et les populations locales. Un colonel de l'armée de terre des États Unis a déclaré : « Il est déterminant que mes élèves officiers puissent parler directement avec les civils dans le cadre de dialogues facilités de ce type. Ils ont besoin de cette expérience. » Un participant italien interrogé sur son opinion générale du dialogue a indiqué : « Pour moi, le temps fort a été quand les Afghans nous ont dit qu'ils avaient surtout besoin d'un dialogue plus étroit et plus direct avec les forces militaires présentes en Afghanistan. Ç'a été une révélation… Ce dialogue va influencer mes décisions futures. »

Un élève officier néerlandais a quant à lui déclaré que le dialogue lui avait donné confiance en lui et qu'il voulait se servir de cette expérience pour « éviter de commettre des erreurs malencontreuses sur le terrain ». Un participant de l'armée de l’air française s'est dit particulièrement satisfait parce qu'il avait pu « parler de tout sans restriction, y compris de sujets comme le terrorisme, la guerre, la corruption ou les droits des femmes ». Il a ajouté : « L'expérience a été excellente, nous la recommandons vivement. »

Les réactions ont été tout aussi positives parmi les civils afghans. Un jeune homme a déclaré : « Tout cela a des conséquences directes sur mon avenir et sur ma sécurité, donc je veux participer à ces dialogues pour savoir ce que pensent les soldats de l'OTAN. » Les afghanes qui ont participé étaient particulièrement motivées. L'une d'entre elles a indiqué : « Ces conversations avec l'OTAN m'ont donné espoir. Aujourd'hui, je pense que la paix est possible dans mon pays. » Une autre jeune femme a dit que le projet les avait grandement encouragées, ses consœurs et elle, à prendre leur destin en main.

Le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) favorise le dialogue et la coopération pratique entre les pays membres et les pays partenaires de l’OTAN grâce à des activités axées sur la recherche, l’innovation technologique et l’échange de connaissances dans le domaine scientifique. Ce projet de recherche était dirigé par deux experts qui représentaient respectivement les États-Unis, pays de l'OTAN, et l'Afghanistan, pays partenaire.

Le codirecteur américain du projet, Samuel Richards, est le directeur Développement du World in Conversation Center for Public Diplomacy (WinC) de l'université d'État de Pennsylvanie. Le codirecteur afghan, Rafi Nadiri, dirige le bureau de l'Association indépendante du barreau afghan (AIBA) situé à Herat.