Lancement d'un exercice de défense aérienne et antimissile majeur au large de l'Écosse

  • 24 Sep. 2017 -
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  • Mis à jour le: 25 Sep. 2017 11:29

Un exercice majeur de défense aérienne et antimissile des pays de l'Alliance a démarré dimanche (24 septembre 2017) au polygone de tir des Hébrides, un archipel situé dans l'ouest de l'Écosse, avec pour objectif de renforcer la coopération entre pays de l'OTAN face à de possibles menaces missiles. L'exercice Formidable Shield, qui se tiendra jusqu'au 18 octobre, mobilise des navires et des aéronefs du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, des Pays-Bas, de l'Espagne, du Royaume-Uni et des États-Unis. 14 navires, 10 aéronefs et quelque 3 300 hommes participeront à l'exercice.

Dans le cadre de l'exercice Formidable Shield, les navires des pays de l'Alliance seront amenés à appliquer les procédures de commandement et de contrôle de l'OTAN dans le cadre de la détection, la poursuite et la défense face à un éventail de missiles anti-navire et de missiles balistiques. Il s'agira notamment de s'exercer à mettre en commun la situation tactique, à planifier conjointement une mission et à coordonner l'engagement. Avec cet exercice naval de tir réel, les Alliés vont, pour la première fois en Europe, tester la défense contre des missiles balistiques assaillants sans préavis.

Des avions de patrouille maritime et des AWACS de l'OTAN assureront la surveillance aérienne et veilleront à ce que l'espace aérien soit dégagé. Un chevauchement partiel est prévu avec l'exercice Joint Warrior conduit par le Royaume-Uni, qui a lieu également en Écosse.

L'OTAN a décidé en 2010 de développer une capacité de défense de ses pays membres européens contre une attaque balistique. La défense antimissile de l'OTAN combine les capteurs et les armes des pays de l'Alliance en un système unique. Elle se compose principalement de quatre destroyers de la marine des États-Unis équipés du système de défense antimissile « Aegis », dont le port d'attache est à Rota, en Espagne, et d'un système basé à terre opéré par les États-Unis en Roumanie, connu sous le nom de « Aegis Ashore ». On compte parmi les autres composantes un radar de détection lointaine en Turquie. Le système est piloté par le Commandement aérien allié, à Ramstein, en Allemagne.