L'OTAN intensifie sa coopération scientifique avec les Pays-Bas

  • 15 Mar. 2017 -
  • |
  • Mis à jour le: 18 Apr. 2017 10:37

Au cours d'une journée d'information sur le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS) qui s'est tenue à La Haye le 15 mars 2017, des scientifiques et des experts néerlandais ont apporté leur éclairage sur les nouvelles manières de faire face aux défis de sécurité émergents. La coopération fructueuse entre les Pays-Bas et le programme SPS a déjà permis d'étudier des réponses communes aux défis liés à la cyberdéfense, au terrorisme, à l'extrémisme et aux munitions explosives non explosées.

Constitution de réseaux

Organisée en collaboration avec la représentation permanente des Pays-Bas auprès de l'OTAN et le ministère néerlandais des Affaires étrangères, la journée d'information consacrée au programme SPS a permis aux partenaires de rencontrer des scientifiques néerlandais.

« Aux Pays-Bas, nous développons des applications scientifiques de pointe qui permettent de relever les défis de sécurité auxquels sont confrontés les Alliés comme leurs partenaires. Par ailleurs, nous avons beaucoup à apprendre de nos partenaires ; il y a donc des apports dans les deux sens. Le but de la journée d'aujourd'hui est de réunir des scientifiques et des partenaires pour faire émerger de nouvelles idées », a expliqué M. Michel Rentenaar, représentant permanent adjoint des Pays-Bas auprès de l'OTAN.

Des bénéficiaires néerlandais de subventions SPS ont eu l'occasion de présenter leur parcours et de faire connaître leur expérience du programme. La journée a rassemblé des scientifiques néerlandais ainsi que 60 participants de pays partenaires de l'OTAN, dont des experts serbes.

Élimination des munitions explosives non explosées

Les Pays-Bas coopèrent avec des pays partenaires dans le cadre du programme SPS pour l'élimination des munitions explosives non explosées et la lutte contre le terrorisme.  De fait, au vu de l'environnement de sécurité actuel, il est plus important que jamais de travailler avec les pays partenaires pour pouvoir faire face aux défis de sécurité émergents. Comme l'a déclaré le secrétaire général adjoint de l'OTAN pour les défis de sécurité émergents, M. l'ambassadeur Sorin Ducaru, « la souplesse du programme SPS permet de s'adapter à l'évolution du contexte stratégique que connaît l'Alliance. Les activités SPS s'alignent donc strictement sur les priorités politiques et stratégiques de l'OTAN ainsi que sur ses priorités en matière de partenariat. »

En Égypte, pays en proie à des conflits depuis plus de 70 ans, de vastes zones sont truffées de mines et de restes explosifs de guerre. Cette situation fait courir de grands dangers à la population, et elle est un obstacle au développement économique et aux investissements. Le pays travaille avec les Pays-Bas dans le cadre du programme SPS pour améliorer sa capacité de détection des restes explosifs de guerre et les possibilités d'accès aux zones concernées.

De même, le programme SPS soutient le partenariat entre le Monténégro et les Pays-Bas, qui vise à développer et à améliorer la capacité d'élimination des munitions explosives non explosées au Monténégro. En effet, en réduisant la possibilité de se procurer des matières explosives provenant de munitions non explosées, l'on réduit également la menace d'attaques terroristes dans la région. Le projet a fait l'objet d'essais en conditions réelles concluants lors de l'exercice sur le terrain consacré à la gestion des conséquences qui a eu lieu en novembre 2016 au Monténégro sous les auspices du Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe. D'autres activités SPS menées avec les Pays-Bas ont débouché sur la formulation de recommandations pour l'élaboration de stratégies de lutte contre le terrorisme.