Des projets OTAN « La science au service de la paix et de la sécurité » au banc d'essai au Monténégro
Au cours de l'exercice sur le terrain consacré à la gestion des conséquences qui a eu lieu au Monténégro en novembre 2016, l'OTAN a effectué des essais en conditions réelles pour deux projets relevant de son programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS). Dans le cadre de ce programme, l'Organisation aide le Monténégro à éliminer les munitions explosives non explosées et soutient la mise au point d'un système multinational de télémédecine pour les situations d'urgence.
Cet exercice sur le terrain, appelé « Crna Gora 2016 » et co-organisé par le Centre euro‑atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) et le ministère de l'Intérieur du Monténégro, était axé sur la réponse internationale aux inondations et aux incidents chimiques, qui ont des conséquences pour la population civile et les infrastructures critiques. La secrétaire générale déléguée de l'OTAN, Mme Rose Gottemoeller, a assisté à l'exercice ainsi qu'aux démonstrations qui ont porté sur les deux projets SPS évoqués.
Détection et destruction des munitions explosives non explosées
Au Monténégro, il reste de grandes quantités de munitions explosives non explosées héritées des guerres passées, et il est donc très important d'appliquer des mesures de protection. Les inondations peuvent aussi mettre au jour des mines terrestres enfouies depuis longtemps. De ce fait, une lourde menace pèse sur les populations civiles dans des régions considérées auparavant comme sûres. L'équipe mise en place par le ministère monténégrin de l'Intérieur en vue de l'élimination des munitions explosives non explosées a démontré ses nouvelles compétences lors de l'exercice évoqué. Elle avait précédemment suivi une formation dans le cadre d'un projet SPS lancé en 2014 et destiné à lui fournir une assistance pour la détection et la destruction des munitions explosives non explosées.
« Ce projet a grandement contribué à renforcer les capacités de l'équipe chargée de l'élimination des munitions explosives non explosées, en conformité avec les normes internationales de la lutte antimines », a expliqué M. Mirsad Mulic, de la Direction pour la gestion des situations d'urgence, qui relève du ministère de l'Intérieur. Par ailleurs, le Monténégro a été en mesure d'adhérer au protocole V de la Convention sur certaines armes classiques, qui définit les obligations et les meilleures pratiques pour l'élimination de restes explosifs de guerre.
Mise au point d'un système multinational de télémédecine pour les situations d'urgence
Lors de l'exercice évoqué, Mme Gottemoeller a également assisté à une démonstration en conditions réelles qui portait sur le projet SPS visant à mettre au point un système multinational de télémédecine pour les situations d'urgence.
Si ce projet est unique en son genre, c'est parce qu'il permet de relier diverses capacités nationales de télémédecine et de disposer ainsi d'un réseau international de spécialistes du monde de la médecine. Grâce à l'utilisation des télécommunications modernes, ces divers spécialistes seront en mesure d'évaluer l'état des patients, de poser un diagnostic et de formuler en temps réel des recommandations à l'intention du soignant présent sur place. La télémédecine fournira l'expertise qui fait défaut sur le lieu d'une catastrophe.
« Le système multinational de télémédecine pourrait avoir un double usage, et être ainsi utilisé dans le cadre de missions militaires ainsi que de missions civiles de l'OTAN, et il contribuera à accroître le taux de survie », a déclaré M. Eyüp Turmus, conseiller et gestionnaire de programme (SPS).
Enfin, les projets viendront appuyer les efforts que l'OTAN déploie dans le domaine du renforcement des capacités de défense, et ils contribueront à la réalisation de la mission de l'Alliance visant à projeter la stabilité au-delà de ses frontières.