Les dirigeants des pays de l'OTAN renforcent la dissuasion et la défense collectives

  • 08 Jul. 2016 -
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  • Mis à jour le: 08 Jul. 2016 20:53

Au cours de la première séance de travail au sommet de Varsovie ce vendredi (8 juillet 2016), les dirigeants des vingt-huit pays de l'OTAN ont pris des décisions visant à renforcer la dissuasion et la défense de l’Alliance. Ils ont décidé d'envoyer davantage de forces dans la partie orientale de l'Alliance, ils ont déclaré une étape importante pour la défense antimissile balistique, et ils ont décidé de reconnaître le cyberespace en tant que domaine opérationnel. Le secrétaire général, Jens Stoltenberg, s'est félicité de ces résultats, déclarant : « les décisions que nous avons prises aujourd'hui nous aideront à préserver la sécurité de nos pays dans un monde plus dangereux ».

Les dirigeants ont décidé de renforcer la présence militaire de l'OTAN dans l'est, avec le déploiement par rotation de quatre bataillons, en Pologne, en Estonie, en Lettonie et en Lituanie – qui devront être en place à partir de l'an prochain. Le secrétaire général se réjouit que le Canada prenne la tête du bataillon qui sera déployé en Lettonie, que l'Allemagne fasse de même pour la Lituanie, le Royaume-Uni pour l'Estonie, et les États-Unis pour la Pologne. Il a également félicité les autres Alliés qui ont annoncé des contributions à ces bataillons, et il a remercié les pays hôtes pour leur soutien. Les Alliés sont aussi convenus de développer une présence avancée adaptée dans le sud-est du territoire de l’Alliance.

Ils ont en outre décidé de déclarer la capacité opérationnelle initiale de la défense antimissile balistique de l’OTAN. « Cela signifie que les navires américains basés en Espagne, le radar installé en Turquie et le site d'interception en Roumanie sont maintenant capables de fonctionner ensemble sous le commandement et le contrôle de l'OTAN », a expliqué M. Stoltenberg.

Les dirigeants ont pris l'engagement de renforcer leurs propres moyens de cyberdéfense, et ils ont fait du cyberespace un nouveau domaine opérationnel. « Il s'agit de mieux protéger nos réseaux et nos missions et opérations, en mettant davantage l'accent sur la formation et la planification cyber », a indiqué le secrétaire général.

Les dirigeants ont également réexaminé et reconfirmé l'importance de dépenser plus et de dépenser mieux pour la défense. Le secrétaire général s'est félicité du fait que, pour la première fois depuis de nombreuses années, les dépenses de défense aient légèrement augmenté en 2015, et que les estimations pour 2016 prévoient une nouvelle augmentation de 3 %, soit 8 milliards de dollars.  « Nous avons encore beaucoup de chemin à faire, mais je pense que nous avons passé un cap » a-t-il déclaré.

Le secrétaire général a souligné que « l'OTAN ne constitue une menace pour aucun pays », et qu'elle continue de rechercher un dialogue constructif avec la Russie. Déclarant que le Conseil OTAN-Russie était « un outil important pour gérer notre relation », M. Stoltenberg a rappelé qu'une nouvelle réunion du Conseil OTAN-Russie au niveau des ambassadeurs se tiendrait le 13 juillet à Bruxelles.

Les dirigeants de l'OTAN débattront plus avant des défis de sécurité actuels au cours de la soirée, pendant laquelle ils seront rejoints par leurs homologues finlandais et suédois, et par les présidents du Conseil européen et de la Commission européenne.