Un exercice permet à l’OTAN de renforcer le partage du renseignement

  • 30 Jun. 2016 -
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  • Mis à jour le: 20 Jul. 2016 10:39

Unified Vision, l'essai JISR (renseignement, surveillance et reconnaissance interarmées) majeur géré par le Commandement allié Transformation et le siège de l’OTAN, qui s'est déroulé du 14 au 29 juin, a permis à l’Alliance de renforcer considérablement son aptitude à partager et à traiter du renseignement de nature complexe.

Les conclusions de cet essai vont influer sur la manière dont l’OTAN mène ses opérations multinationales : elle va pouvoir offrir une meilleure réponse à la guerre hybride et tirer parti de la nouvelle capacité alliée de surveillance terrestre, qui donne aux commandants de l’Alliance une image globale de la situation sur le terrain.

« Rien ne sert d’accumuler une montagne d’images si l’on ne peut pas les partager et les exploiter », a déclaré Ludwig Decamps, gestionnaire de la catégorie capacitaire JISR de l’OTAN. « C’est là tout l'intérêt de l’OTAN : chaque pays possède son expertise propre, par exemple dans une zone géographique donnée, dans un certain contexte culturel, etc. En les reliant, on obtient plus d’informations, plus rapidement. Cela permet à l’Alliance de réagir plus vite. »

Unified vision a réuni 400 participants issus de 17 pays, travaillant sur 10 sites différents dans le but de répondre le plus rapidement possible à des menaces survenant dans le cadre de cinq scénarios complexes incluant protection de convois, libération d’otages, menace terroriste intérieure et défense anti-missile balistique.

Nouvelles procédures

L’essai a été l’occasion d’introduire et de valider de nouvelles procédures pour le traitement, l’exploitation et la diffusion fédérés du renseignement. La nouvelle approche permet d’optimiser le traitement des grands volumes de renseignements en jeu dans les opérations de l’Alliance, de répartir la charge de leur analyse entre différentes équipes et de tirer parti des particularités géographiques, historiques ou culturelles de chaque pays. Pour ces derniers, le défi est maintenant d’intégrer ces procédures à la doctrine et aux tactiques nationales.

« L’essai s’est déroulé simultanément sur 10 sites car cela reflète bien les opérations de l’OTAN : diverses unités nationales qui travaillent ensemble au service d’un objectif commun », explique le colonel Mike Clark, directeur de l’essai, du Commandement allié Transformation.

Les sites en question se trouvaient au Canada, au Danemark, en France, en Allemagne, en Italie, aux Pays‑Bas, en Espagne, au Royaume‑Uni et aux États‑Unis. Les moyens utilisés incluaient, entre autres, les systèmes de drones Global Hawk (américain) et B‑Hunter (belge). Le poste de commandement était établi en Allemagne, au Centre de préparation des forces de l’Armée de l’air des États-Unis en Europe. La NCIA a mis son expertise et ses compétences techniques au service de cet essai.