Comprendre l'importance de la coopération de l'OTAN avec la région Asie-Pacifique grâce à la recherche universitaire

  • 08 Mar. 2016 -
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  • Mis à jour le: 22 Apr. 2016 10:48

Des experts ont présenté les conclusions et les résultats d'un projet de recherche universitaire mené dans le cadre du programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (programme SPS). Ce projet visait à étudier la manière dont les « partenaires mondiaux » de l'OTAN situés dans la région Asie-Pacifique perçoivent l'Organisation. Une conférence de présentation des résultats a eu lieu le 8 mars 2016 à l'Australian National University, à Canberra. Les participants à cette conférence ont formulé un certain nombre de propositions et ont notamment souligné que, pour être aussi efficace que possible, la stratégie de l'OTAN en matière de communication avec ses partenaires mondiaux dans la région Asie-Pacifique doit prévoir un certain degré de différenciation.

Quarante personnes ont participé à l'événement, parmi lesquelles des responsables de l'OTAN, des représentants du ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce ainsi que de celui de la Défense, des membres du corps diplomatique, des membres de groupes de réflexion et des universitaires. La conférence, qui était basée sur la règle de Chatham House, a été animée par l'éminent journaliste et spécialiste des Affaires étrangères, M. Nik Gowing.

La directrice de projet côté partenaire, Mme Natalia Chaban, a mis en avant la complexité analytique des conclusions du projet et a souligné l'importance de la recherche pour le renforcement de l'action de diplomatie publique menée par l'OTAN dans la région.  Selon Mme Chaban, « l'analyse systématique des questions d'image et de perception est un outil précieux qui permet d'ajuster avec précision les activités de coopération et de collaboration dans le cadre des relations internationales, tout en garantissant un respect mutuel et en s'assurant un impact réel. »

L'image de l'Alliance dans les cinq pays (Australie, Japon, Mongolie, Nouvelle-Zélande et République de Corée) qui sont des partenaires mondiaux de l'OTAN dans la région Asie‑Pacifique a été examinée sous l'angle de la visibilité, de l'impact local, de la perception concernant les capacités et la légitimité, et de la charge émotionnelle. Il ressort des riches conclusions empiriques du projet que la manière dont l'OTAN est perçue dans la région est propre à chaque pays, à chaque question et à chaque cohorte d'élites.  C'est dans les médias japonais de tous types que l'OTAN jouit de la plus grande visibilité, et dans les médias coréens que le niveau de visibilité est le plus faible. L'analyse a également montré que la visibilité de l'OTAN était la plus forte dans les médias militaires. La perception qu'ont les médias des capacités de l'OTAN a aussi été évaluée, et c'est en Mongolie que l'on a observé le meilleur score en la matière.

Les résultats présentés à la conférence ont donné lieu à un débat qui a montré que les conclusions de l'étude présentaient un intérêt direct pour l'OTAN et pour sa stratégie mondiale. De plus, il ressort des conclusions que, pour être aussi efficace que possible, la stratégie de l'OTAN en matière de communication avec ses partenaires mondiaux dans la région Asie-Pacifique doit prévoir un certain degré de différenciation.  Un rapport complet contenant des informations détaillées sur le travail de recherche effectué sera publié prochainement.

Le projet SPS a été mis en œuvre en coopération avec la Division Diplomatie publique de l'OTAN et avec l'Université de technologie de Tallinn (Estonie). Dirigé par une équipe de codirecteurs d'Estonie, de Nouvelle-Zélande et des États-Unis, ce projet a rassemblé des chercheurs de l'Australie, du Japon, de la Mongolie, de la Nouvelle-Zélande et de la République de Corée.

Soutien des opérations dirigées par l'OTAN

L'Australie, le Japon, la Mongolie, la Nouvelle-Zélande et la République de Corée ont tous apporté des contributions importantes à l'appui des opérations et des missions de l'OTAN au cours de ces dernières décennies, en particulier en Afghanistan.