Le secrétaire général de l’OTAN invite à « plus de défense et plus de dialogue »
Dans un discours qu’il a prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité, le secrétaire général de l’OTAN a mis l’accent sur les défis de sécurité émanant de l’est. Il a indiqué clairement que l’Alliance ne cherchait pas la confrontation et ne voulait pas d’une nouvelle guerre froide mais qu’elle réagirait fermement. Il a ajouté que la réponse résidait dans « à la fois plus de défense et plus de dialogue ».
Il a souligné que le dialogue était important pour favoriser la transparence et la réduction des risques, mais aussi pour aborder les questions sur lesquelles l’OTAN et la Russie sont profondément divisées, comme les agissements de la Russie en Ukraine. M. Stoltenberg a indiqué qu’il s’était mis d’accord avec le ministre russe des Affaires étrangères, M. Sergueï Lavrov, pour « étudier la possibilité de tenir une réunion du Conseil OTAN-Russie ». Mais il a insisté sur le fait que cela ne signifiait pas un « retour à la normale », même si les contacts politiques n’avaient jamais été suspendus.
En marge de la conférence, le secrétaire général a rencontré le président de l’Ukraine, M. Petro Porochenko. Il a souligné que l’OTAN restait déterminée à soutenir l’Ukraine sur le plan politique comme sur le plan pratique et que les réformes devaient se poursuivre. Il a félicité le pays d’avoir récemment conclu avec l’OTAN son programme national annuel.
Par ailleurs, le secrétaire général a remercié le premier ministre français, M. Manuel Valls, pour les contributions de son pays à l’OTAN. M. Stoltenberg et M. Valls se sont entretenus des défis de sécurité émanant du sud et de la réponse de l’OTAN à la crise des réfugiés et des migrants. M. Stoltenberg a aussi rencontré les ministres allemands des Affaires étrangères et de la Défense, M. Frank-Walter Steinmeier et Mme Ursula von der Leyen. Au cours de conversations séparées, ils ont passé en revue les défis actuels en matière de sécurité et ils ont souligné la nécessité d’une coopération étroite entre l’OTAN et l’Union européenne dans la recherche d’une solution à la plus grave crise humanitaire qu’ait connue l’Europe depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.