Afghanistan : vers plus de gouvernance dans le secteur de la défense et de la sécurité
En octobre et en novembre, des séminaires ont été organisés sous l'égide de l'OTAN pour aider les hauts responsables civils et militaires afghans à passer en revue les politiques nationales en matière de sécurité et les processus interministériels essentiels à la réalisation des objectifs de défense et de sécurité actuels. De plus, un stage prévoyant des exercices sur table a permis aux participants d'approfondir leur connaissance de la planification stratégique et d'améliorer l'interaction civilo militaire.
Participants au stage sur la planification stratégique destiné aux officiers subalternes
Ces événements ont été organisés sous les auspices du programme de renforcement de la formation « défense » (DEEP) qui est géré par la Division Affaires politiques et politique de sécurité de l'OTAN, dans le cadre plus large du partenariat durable de l'OTAN avec l'Afghanistan. Ils ont ouvert la voie à un renforcement de la coopération dans le domaine de la formation « défense ».
Parmi les participants figuraient des représentants de l'état-major général des forces de sécurité nationales afghanes, de la Direction nationale de la sécurité, ainsi que des ministères de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères.
Le vice-ministre de l’Intérieur, Massoud Ahmad, serre la main de la responsable du DEEP, Amanda Sellers.
« Ce qui nous intéresse, ce n'est pas seulement ce qu'il faut apprendre, mais comment l'apprendre – comment exercer notre esprit critique, comment trouver des solutions dynamiques, comment travailler en équipe, comment communiquer, comment dialoguer avec les autres et les influencer, comment constituer un réseau et gérer des données de façon interdisciplinaire », déclare le général de division Gordon Davis, de la mission Resolute Support de l'OTAN en Afghanistan, qui a participé à la revue annuelle du DEEP à Kaboul, en octobre.
« Sans culture stratégique, il est impossible d'élaborer une vision stratégique », a commenté le vice-ministre afghan de l’Intérieur, Massoud Azizi, à cette occasion.
Le séminaire pour responsables de haut niveau organisé au siège de l'OTAN et au SHAPE (Belgique) a offert aux participants la possibilité d'engager un dialogue sur la planification stratégique et sur l'élaboration des politiques. Le séminaire sur la coordination interinstitutionnelle en Afghanistan s'est tenu au Commandement allié de forces interarmées de Brunssum (Pays-Bas).
Pour compléter ce dialogue, un stage sur la planification stratégique destiné aux officiers subalternes a eu lieu à Kaboul. Des exercices sur table – portant sur des sujets proposés par les autorités afghanes – ont servi à définir des approches stratégiques des défis spécifiques auxquels le gouvernement d'union nationale est actuellement confronté sur les plans politique, civilo‑militaire, interinstitutionnel et multinational.
Le déroulement de ce stage a été facilité par la présence d'une équipe d'enseignants de l’Université nationale de défense Maréchal Fahim, du Centre de hautes études militaires des États-Unis, de l'Université nationale de défense de la Roumanie et de l'Académie des forces armées slovaques, ainsi que d'instructeurs du Commandement des forces des États-Unis pour l'Europe et d'officiers d'état-major de l'OTAN.
« Je suis confronté chaque jour à des problèmes interministériels. Le DEEP est le fondement même des travaux que nous menons à cet égard », déclare le colonel Ghulam Jilani Sayad de l'Université nationale de défense Maréchal Fahim.