L’exercice Trident Juncture 2015 de l’OTAN : l’occasion d’un entraînement rigoureux pour les forces d’opérations spéciales

  • 06 Nov. 2015 -
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  • Mis à jour le: 09 Nov. 2015 12:07

Travaillant souvent dans l’ombre, les forces d’opérations spéciales de l’Alliance jouent un rôle capital dans toutes les opérations militaires. C’est donc tout naturellement qu’elles se sont entraînées aux côtés des forces terrestres, maritimes et aériennes conventionnelles à l’occasion de Trident Juncture 2015, un exercice militaire OTAN d’une ampleur inégalée depuis plus de dix ans. L’entraînement rigoureux et diversifié, qui s’est déroulé en Italie, en Espagne et au Portugal, était axé sur l’amélioration des compétences et de la préparation des forces spéciales issues de neuf pays de l’Alliance et d’un pays partenaire pour l’exécution de toutes les missions susceptibles de leur être confiées dans le cadre de la Force de réaction de l’OTAN.

Trident Juncture 2015, qui s’est achevé vendredi 6 novembre, a permis de tester l’interopérabilité des forces d’opérations spéciales, c’est-à-dire leur capacité d’opérer ensemble en parfaite continuité dans un large éventail de missions. « Lors de cet exercice, une large place a été faite à l’interopérabilité des forces d’opérations spéciales – souvent perçues comme travaillant dans l’ombre et isolées des autres forces – avec les composantes terrestres, maritimes et aériennes », a expliqué le contre-amiral de la Marine des États-Unis Erick A. Petersen, chef d’état-major du commandement de composante Opérations spéciales (SOCC).

L’exercice Trident Juncture a simulé des conditions de combat de haute intensité ainsi que des situations de guerre hybride. L’entraînement a notamment porté sur l’arraisonnement, la perquisition et la saisie de navires, l’action directe, la sécurisation d’objectifs de grande importance, la reconnaissance spéciale ainsi que l’infiltration et l’exfiltration par voie aérienne, terrestre et maritime. « Trident Juncture nous a offert un terrain unique pour exécuter les missions fondamentales des forces opérations spéciales de l’OTAN avec nos partenaires des forces conventionnelles », a indiqué le contre-amiral Petersen. « C’était de la routine pour les forces d’opérations spéciales. Une collaboration de longue date nous permet de constituer rapidement une équipe de professionnels hors pair », a pour sa part déclaré le  major-général des forces aériennes des États-Unis Gregory Lengyel, commandant du SOCC.

Trident Juncture 2015 a rassemblé plus de 1 000 soldats et divers aéronefs des forces d’opérations spéciales venues de Belgique, du Canada, de la République tchèque, des Pays-Bas, de Pologne, du Portugal, de Slovénie, d’Espagne et des États-Unis ainsi que du pays partenaire qu’est la Finlande. Au total, ce sont plus de 36 000 militaires issus d’une bonne trentaine de pays qui ont participé à l’exercice.