Adieux du général Bartels à l’OTAN et prise de fonction du général Pavel en tant que président du Comité militaire de l’OTAN
Le vendredi 26 juin 2015, le général d’armée Knud Bartels a fait ses adieux au Comité militaire de l’OTAN, qu’il a présidé pendant trois ans et demi. C’est le général d’armée Petr Pavel, ancien chef d’état-major de la défense de la République tchèque, qui lui succède à la présidence du Comité militaire de l’OTAN.
General Petr Pavel receives NATO Military Committee gavel from General Knud Bartels
Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN avaient désigné le général d’armée Knud Bartels, alors chef d’état-major de la défense du Danemark, au poste de président du Comité militaire de l’OTAN à l’occasion de la Conférence du Comité militaire tenue à Séville en septembre 2011. Il avait pris ses fonctions le 2 janvier 2012.
Pendant son mandat, le général Bartels a donné des orientations fermes et cohérentes pour les missions et les opérations de l’OTAN au Kosovo, en Afghanistan, en Méditerranée, en Turquie, dans la Corne de l’Afrique et dans l’océan Indien. C’est également lui qui a été chargé de mettre en œuvre les changements apportés à la structure de commandement de l’OTAN adoptés au sommet de Chicago. Il a par ailleurs manifesté un soutien indéfectible aux dirigeants politiques de l’OTAN et a fait preuve d’un dévouement constant pour les militaires, hommes et femmes, qui assurent notre sécurité et défendent nos valeurs sous la bannière de l’OTAN.
Au cours de la cérémonie d’adieu, en présence de hauts responsables militaires de l’OTAN, le général Bartels a déposé une gerbe au monument aux morts de l’OTAN afin de rendre un dernier hommage aux militaires, hommes et femmes, qui ont sacrifié leur vie lors de missions et d’opérations dirigées par l’OTAN.
Le général Bartels s’est adressé aux membres du Comité militaire, qu’il a remerciés de leur travail et de leur contribution à la présentation d’avis militaires en temps utile au Conseil de l’Atlantique Nord tout au long de sa présidence. Le général Bartels laissera le souvenir d’un homme au rôle déterminant dans l’obtention de consensus au sein du Comité militaire pour le passage de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) à la mission Resolute Support en Afghanistan, le soutien à l’Ukraine ou encore la mise en œuvre de mesures liées au plan d’action pour la réactivité (RAP), et plus précisément la force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation (VJTF) et les unités d’intégration des forces OTAN (NFIU). « Ces mesures renforceront l’Alliance et la rendront plus apte, plus rapide et plus souple », a déclaré le général Bartels dans son discours d’adieu.
Il s’agit d’un moment important dans l’histoire de l’Alliance ; le général Pavel est en effet le premier représentant d’un pays de l’ancien Pacte de Varsovie à accéder à la présidence du Comité militaire. Dans son allocution de bienvenue, le général Pavel a félicité le général Bartels et le Comité militaire pour la qualité des avis militaires qu’ils ont toujours donnés au Conseil de l’Atlantique Nord. Il reconnaît que son mandat débute à « un moment à la fois passionnant et difficile pour l’Alliance en raison de changements importants dans l’environnement de sécurité ». Le général Pavel a ensuite insisté sur « la nécessité d’une coopération encore plus efficace et encore plus fructueuse entre les pays alliés de l’OTAN, les commandements et les états-majors de l’ensemble de la structure de commandement de l’OTAN ». Il voit dans le travail des 28 pays de l’OTAN « l’un des plus grands atouts » de l’Alliance, car il permet de « réunir une somme considérable de compétences et d’expérience ».
Le président du Comité militaire est l’officier ayant le rang le plus élevé à l’OTAN et il est le premier porte-parole militaire de l’Alliance pour toutes les questions militaires. Il est également le principal conseiller militaire du secrétaire général et du Conseil de l’Atlantique Nord, et c’est par son intermédiaire que les avis consensuels des chefs d’état-major de la défense sont transmis aux organes décisionnels politiques de l’OTAN.
Depuis 1963, lorsqu’il a été décidé que le poste de président du Comité militaire serait occupé à temps plein et que son titulaire serait élu, 17 officiers des pays suivants ont rempli cette fonction : l’Allemagne (cinq fois), le Royaume-Uni (trois fois), le Canada (deux fois), la Norvège (deux fois), l’Italie (deux fois), la Belgique, les Pays-Bas et le Danemark (une fois chacun).