« La paix et la sécurité en Afghanistan passent par les femmes », a déclaré à Kaboul la représentante spéciale de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité

  • 22 Apr. 2015 -
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  • Mis à jour le: 29 Apr. 2015 11:08

La paix et la sécurité ne peuvent être préservées sans la pleine participation des femmes à tous les aspects de la vie en société, dont la prestation de services de sécurité, a souligné Mme Marriët Schuurman, représentante spéciale du secrétaire général de l'OTAN pour les femmes, la paix et la sécurité, au terme d'une visite de trois jours en Afghanistan. « L'OTAN continuera d'aider l'Afghanistan à maintenir des conditions permettant aux femmes de contribuer pleinement à la construction d'une société plus sûre. »

La façon dont l'OTAN peut apporter son concours au travers de sa mission de formation, de conseil et d'assistance Resolute Support et de son partenariat durable avec l'Afghanistan a été au cœur des entretiens de Mme Schuurman avec M. Ismaël Aramaz, haut représentant civil de l'OTAN en Afghanistan, et avec le général John F. Campbell, commandant de la mission Resolute Support dirigée par l'OTAN.

« Il est important de savoir que le peuple afghan lui-même a déjà beaucoup fait pour autonomiser les femmes et promouvoir leur participation à l'agenda de la paix et de la sécurité, et pour façonner l'avenir de leur société, a déclaré Mme Schuurman. L'OTAN tient beaucoup à soutenir ce processus, et nous continuerons de le faire au travers de la mission Resolute Support ».

Mme Schuurman a aussi rencontré la première dame Rula Ghani, active défenseuse et militante des droits des femmes et de l'égalité des sexes en Afghanistan. Ensemble, elles ont examiné les progrès réalisés depuis le début de l'engagement international dans ce pays, en 2001, et évoqué les défis à venir, notamment dans les domaines de l'enseignement supérieur, des droits de l'homme et de la primauté du droit.

« Je n’aime pas trop parler de droits des femmes. Il vaudrait mieux parler de droits de la personne. En effet, il s’agit des droits de tous. Chaque personne doit être respectée pour ce qu'elle est et pour ce qu'elle fait, a déclaré la première dame d'Afghanistan. Or, dans ce contexte, je pense qu'il reste encore des progrès à faire pour les Afghanes. Mais oui, je suis persuadée que nous allons y arriver. »

Lors de sa rencontre avec des membres des ministères afghans de la Défense et de l'Intérieur, ainsi que des forces de défense et de sécurité nationales afghanes (ANDSF), Mme Schuurman a abordé la question du recrutement et de l'emploi actif et significatif de personnel féminin au sein de l'armée et des forces de police afghanes. Selon Mme Schuurman, « une attention particulière doit être apportée à la sécurité et au bien-être des prestataires de sécurité féminines, et les femmes des ANDSF m'ont exposé certains des défis auxquels elles sont confrontées dans ce cadre. »

L'Afghanistan souhaite que 10 % des effectifs militaires soient féminins d'ici dix ans. L'armée nationale afghane compte actuellement 869 femmes, et la police nationale afghane 2 334.

La visite comprenait également des réunions avec des Afghanes qui défendent les droits de l'homme et avec des membres de la société civile, lesquels ont souligné l'importance du maintien de l'engagement de l’Alliance dans la défense des droits de la personne, notamment des droits des femmes, en Afghanistan ainsi que la nécessité de renforcer les moyens d'action des femmes dans le cadre des efforts de réconciliation et de reconstruction d'une société résiliente.

C'était la première fois que Mme Schuurman se rendait en Afghanistan depuis sa prise de fonction, en octobre 2014. « À l'occasion de cette première visite en Afghanistan, je voulais surtout être à l'écoute des Afghanes et m'informer de leurs expériences, a-t-elle affirmé. Elles ont fait preuve d'un immense courage et ont tiré des enseignements dont nous pouvons tous bénéficier. »