Selon le secrétaire général délégué, la coopération entre l'OTAN et l'UE est « plus importante que jamais »

  • 05 Mar. 2015 -
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  • Mis à jour le: 09 Mar. 2015 09:43

Le secrétaire général délégué de l'OTAN, l'ambassadeur Alexander Vershbow, a appelé à une coopération plus approfondie entre l'OTAN et l'Union européenne pour lutter contre les nouvelles menaces de sécurité. « Nous devons travailler ensemble pour gérer les crises, apporter de l'aide et projeter la stabilité au-delà de nos frontières », a expliqué l'ambassadeur Vershbow dans une allocution prononcée le jeudi 5 mars 2015 à Riga (Lettonie) à l'occasion de la Conférence interparlementaire pour la politique étrangère et de sécurité commune et la politique de sécurité et de défense commune. « L'heure est grave pour la sécurité de l'ensemble de nos pays », a-t-il ajouté, avertissant que la communauté euro-atlantique est confrontée à « de nouvelles menaces et de nouveaux défis, tant à ses frontières orientales que méridionales ».

« À l'est, nous voyons une Russie révisionniste, en colère, qui enfreint les règles internationales et continue de déstabiliser l'Ukraine et d'intimider ses voisins », a expliqué l'ambassadeur. Parallèlement au sud, dans tout Moyen-Orient et en Afrique du Nord, « l'idéologie violente de l'EIIL verse de l'huile sur le feu de l'extrémisme et du sectarisme ». L'ambassadeur Vershbow a souligné que les migrants fuyant les troubles font peser une pression sur des pays comme l'Italie et la Turquie, et que les idéologies violentes inspirent le terrorisme dans les rues des villes d'Europe.

Le secrétaire général délégué a souligné que l'OTAN et ses partenaires doivent aussi être prêts à contrer la guerre hybride, qui combine l'intimidation militaire, la duplicité économique et diplomatique, et la manipulation des médias. L'ambassadeur Vershbow a expliqué que la guerre hybride était « un élément central de la stratégie russe » en Crimée et dans l'est de l'Ukraine. Il a souligné que toute réponse à des menaces hybrides devait être « multiforme », et que l'OTAN et l'Union européenne devaient combiner l'usage de la « force dure » et de la « force douce ».

L'ambassadeur Vershbow a également mis en avant d'autres domaines qui pourraient tout à fait se prêter à une coopération approfondie entre l'OTAN et l'Union européenne, notamment le soutien à des partenaires comme l'Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, ainsi qu'à d'autres pays du sud. « L'Union européenne a un rôle clé à jouer pour aider ces pays à mener leurs réformes politiques et économiques, à bâtir des institutions fortes et à lutter contre la corruption », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général délégué a noté que la coopération OTAN-UE s'était certes intensifiée ces dernières années, mais que « la nécessité d'une coopération encore plus étroite entre l'OTAN et l'Union se fait plus pressante que jamais », ajoutant que les deux organisations devraient « coordonner davantage leurs approches en vue de contrer la guerre hybride, de dénoncer la propagande et la désinformation, et de défendre nos valeurs démocratiques communes ».