L'intégration des AWACS de l'OTAN à la marine des États-Unis renforce les capacités maritimes
Du 16 au 28 janvier 2015, les AWACS de l'OTAN ont pris part à un exercice tactique réel basé sur un scénario avec la marine des États-Unis.
Pendant 12 jours, deux avions et plus de 70 personnels de la composante E-3A ont participé à l'exercice COMPTUEX (Composite Training Unit Exercise) 2015, destiné à améliorer l'intégration des capacités maritimes à travers diverses missions maritimes avec des unités des forces navales, aériennes, terrestres et du corps des Marines des États-Unis.
« Cet exercice a donné à la composante un éclairage précieux sur les opérations navales des États-Unis – du processus de planification des missions à leur exécution et au débriefing », a déclaré le commandant Marie Quick, qui dirigeait le déploiement. « Les membres d'équipage de la composante qui apportaient un soutien à cet exercice ont reçu un entraînement en situation réelle dont ils ne pourraient pas bénéficier à la base aérienne OTAN de Geilenkirchen pendant une simulation maritime, sachant qu'il est parfois difficile de simuler de nombreuses agences externes. »
Opérant depuis la base aéronavale de Norfolk (Virginie), les membres d'équipage de la composante ont exécuté plusieurs missions navales au large de la côte est des États‑Unis, y compris des missions de contrôle de recherche de surface, de contrôle aérien en mer, de contrôle de défense aérienne de secteur, et de contrôle d'assaut à la mer.
« Tout exercice dans lequel la composante peut s'entraîner avec des forces militaires d'un pays, quel qu'il soit, ne peut que renforcer les capacités de l'E-3A », a expliqué le commandant Quick. « En participant à COMPTUEX, les équipages de l'E-3A ont appris à coordonner des missions avec la marine des États-Unis et à exécuter des opérations en soutien de la flotte. L'expérience acquise ici permet à l'E-3A de mieux se préparer à d'éventuelles opérations futures avec la marine américaine. »
Outre l'expérience acquise par les équipages, COMPTUEX a également permis aux pilotes de s'entraîner davantage. Les pilotes ont accompli davantage de tours de piste après les sorties et ont obtenu d'autres qualifications plus difficiles à acquérir à la base d'opérations principale. Entre autres manœuvres spécifiques, les pilotes se sont exercés à l'évasive, qui consiste à faire demi-tour face à un avion ennemi et à perdre rapidement de l'altitude pour augmenter la distance entre la menace et leur appareil.
« Une partie de cet entraînement est difficile à réaliser en Europe du fait de l'espace aérien réservé », a expliqué le commandant Gunther Drews (pilote). « Un autre avantage, c'est qu'en s'entraînant ici, la composante a fait moins de bruit à Geilenkirchen. »
Bien entendu, tout l'exercice dépendait du travail fait en coulisses. Le personnel de maintenance et les chefs d'équipe ont travaillé sans relâche pour permettre à la composante de répondre aux besoins de l'exercice et des missions.
« Le programme de vol quotidien ajoutait à la charge de travail, mais nous avons redoublé d'efforts pour qu'il y ait toujours un avion prêt à décoller et un autre en attente », a déclaré le major Rudi Slot, responsable de la logistique.
Les officiers de liaison ont été un autre élément clé de la réussite de la participation de la composante à COMPTUEX. Trois officiers de la marine américaine ont traduit les termes et les procédures maritimes pour le personnel de la composante aérienne. De son côté, la composante avait placé un membre de la force aérienne à bord de l'USS Theodore Roosevelt pour faire en sorte que la marine des États-Unis utilise au mieux la composante E-3A pour appuyer sa mission maritime.
« Ces officiers ont démontré avec compétence la meilleure façon d'effectuer des missions avec la marine des États-Unis », a déclaré le commandant Quick. « Sans nos officiers de liaison, les missions de la composante E-3A ne se seraient pas aussi bien déroulées pendant tout l'exercice. »
Avec l'aimable autorisation de la composante E-3A de l'OTAN (système DVIDS)