Renforcer la sûreté maritime par la coopération
Les menaces pour la sûreté maritime sont complexes et diverses : piraterie, trafic d’êtres humains, d'armes et de stupéfiants, déversement de déchets toxiques, pêche illégale. C'est une préoccupation mondiale qui revêt une importance stratégique grandissante pour la communauté internationale.
Les 10 et 11 novembre, lors d'un atelier organisé à Genève (Suisse), des responsables de l'OTAN et de l'Union européenne (UE), ainsi que des représentants des milieux universitaires, ont examiné les défis dans le domaine de la sûreté maritime.
M. Michel Soula, secrétaire général adjoint délégué de l'OTAN pour les opérations, a expliqué : « Si nous voulons soutenir la mondialisation pour le bénéfice de tous, si nous voulons que le commerce maritime se poursuive sans encombre, et si nous voulons que le Monde puisse continuer de s'approvisionner au 21e siècle... alors la sûreté maritime internationale n'est pas un choix mais une obligation ».
Des mesures fortes
Les participants ont étudié les solutions pour la mise en œuvre de la stratégie maritime de l’OTAN, un outil efficace qui doit contribuer à consolider la sûreté maritime. Ils ont estimé que l'échange d'informations entre les pays membres et partenaires de l'OTAN et de l'UE irait dans le sens de cet objectif. Les participants ont également examiné la question des conflits maritimes prolongés, en mettant l'accent sur la Méditerranée et la Baltique.
« Il serait utile de faciliter l’échange entre les experts des pays membres et partenaires de l'OTAN afin qu'ils examinent et étudient les risques et les opportunités pour ce qui est de créer la confiance en vue d'améliorer la sûreté maritime », a expliqué Eyup Turmus, du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS).
Le rôle de l’OTAN dans le domaine de la sûreté maritime
La sûreté maritime occupe une place de plus en plus importante dans l'agenda de l'OTAN, et les Alliés sont de jour en jour plus déterminés à mettre en œuvre la stratégie maritime – un objectif fixé au sommet du pays de Galles en septembre 2014. Cela passe par une réorganisation complète des forces maritimes de l'OTAN, un vaste programme pluriannuel d'exercices et d'entraînements maritimes, et le renforcement de la coopération entre l'OTAN et ses partenaires, ainsi qu'avec d'autres acteurs internationaux, notamment l'Union européenne.
Jusqu'à présent, les opérations maritimes en cours de l'OTAN ont démontré la capacité de l'Alliance à atteindre des objectifs stratégiques dans des contextes très différents. Dans le cadre de l’opération Active Endeavour (OAE), des navires de l’OTAN effectuent des missions de patrouille en Méditerranée, où ils surveillent le trafic maritime pour décourager et déjouer les actes de terrorisme, et pour assurer une défense et une protection contre ces menaces. Cette opération s’inscrit dans le prolongement de la réaction immédiate de l'OTAN aux attentats terroristes perpétrés le 11 septembre 2001 contre les États-Unis. Depuis 2008, l'OTAN contribue en outre à décourager et à déjouer les actes de piraterie et à protéger l'acheminement de l'aide humanitaire au large de la Corne de l'Afrique. Et en 2011, l'opération Unified Protector a servi de cadre à la projection de puissance depuis la mer et à l'imposition d'un important embargo maritime sur les armes à l'encontre de la Libye.
L'atelier était organisé conjointement par le Centre for Trust, Peace and Social Relations de l'Université de Coventry, au Royaume-Uni, et par Small Arms Survey (Suisse), avec le soutien du programme SPS de l'OTAN.