Prévention des risques d'insécurité liés à la pollution au Monténégro

  • 24 Sep. 2014 -
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  • Mis à jour le: 01 Oct. 2014 16:29

Les émissions accidentelles de polluants atmosphériques et les rejets de gaz toxiques susceptibles de survenir notamment dans le contexte d'un attentat terroriste représentent une grave menace pour les populations urbaines. Pour faire face à ce risque, l'OTAN a financé, dans le cadre de son programme pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), un projet intitulé GEPSUS (Traitement de l'information géographique appliqué aux risques d'insécurité liés à la pollution environnementale en milieu urbain).

Atténuation des crises liées à la pollution

Lancé en 2011, ce projet a mobilisé différents experts et scientifiques provenant de pays membres ou partenaires de l'Alliance, à savoir l'Italie, Israël, le Monténégro et la Slovénie, qui ont travaillé de concert à la mise au point d'un système intégré capable de simuler et de détecter les accidents de pollution atmosphérique et d'en prévoir l'évolution. Tout au long de ces trois dernières années, ils ont développé des technologies nouvelles, formulé des algorithmes complexes et construit des modèles mathématiques pointus de simulation relatifs à la dispersion des gaz toxiques en s'appuyant sur les conditions environnementales et atmosphériques réelles.

À partir des données ainsi obtenues, ils ont ensuite élaboré des méthodes pour la gestion des crises de grande ampleur pouvant intervenir en milieu urbain soit en raison d'un niveau exceptionnellement élevé de pollution, soit suite au rejet d'agents polluants dans le contexte d'un attentat terroriste. Et les résultats sont là : le projet a donné le jour à un système innovant et économique fondé sur les technologies de l'information et de la communication, qui facilitera la gestion des catastrophes susceptibles de survenir dans des zones densément peuplées ou à proximité.

Renforcement de la capacité à détecter la pollution

À l'occasion de la cérémonie de clôture du projet, le centre GEPSUS de formation et de simulation de Podgorica a été inauguré en présence de la ministre de la Défense, Mme Milica Pejanović-Durišić, et de la ministre des Sciences, Mme Sanja Vlahović.

Un exercice de détection organisé dans la capitale-même à l'issue de la cérémonie a permis d'illustrer la vocation du nouveau centre : celui-ci servira à simuler, à l'aide de technologies de pointe, des incidents dus à des émissions accidentelles de polluants atmosphériques. Les résultats permettront au Monténégro de détecter et de contrer rapidement tout niveau de pollution alarmant dans les centres urbains. Le ministère de la Défense fait d'ores et déjà usage des données et des analyses du centre GEPSUS dans son travail.

M. Philippe Fougerolle, du programme SPS de l'OTAN, exprime sa satisfaction face aux résultats de ce projet triennal. Il salue en ces termes la coopération fructueuse qui s'est exercée entre chacun des acteurs, notamment entre les scientifiques des divers pays concernés et les représentants militaires, ainsi que la qualité des travaux scientifiques : « Le projet GEPSUS est un parfait exemple de coopération réussie entre des scientifiques de pays membres et de pays partenaires de l'OTAN combinant compétences scientifiques et retombées pratiques. »