Le secrétaire général de l'OTAN, le premier ministre britannique et le SACEUR débattent de la crise en Ukraine
Le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a débattu de l'impact de la crise en Ukraine sur la sécurité collective de l'Alliance avec le premier ministre britannique, David Cameron, et le commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR), le général Philip Breedlove, au QG du Commandement allié Opérations à Mons (Belgique), ce lundi (4 août 2014). Le secrétaire général a déclaré que l'OTAN “est déterminée” à défendre tous les Alliés contre toute menace, quelle qu'elle soit. “Nous sommes à un point crucial de l'histoire : alors que nous nous remémorons les ravages causés par la Première Guerre mondiale, notre paix et notre sécurité sont une fois de plus remises en cause, aujourd'hui par l'agression de la Russie contre l'Ukraine. Et le tir criminel qui a abattu le vol MH17 a clairement montré qu'un conflit dans une partie de l'Europe peut avoir des conséquences tragiques dans le monde entier", a-t-il souligné.
M. Fogh Rasmussen et M. Cameron se sont entretenus avec le général Breedlove, qui leur a présenté son évaluation des récents événements en Ukraine. L'OTAN a déjà pris des mesures immédiates pour renforcer sa défense collective dans les airs, en mer et à terre face aux actions de la Russie à l'intérieur et autour de l'Ukraine. La réunion visait à préparer le sommet du pays de Galles, les 4 et 5 septembre.
Le secrétaire général a déclaré que le sommet marquerait un tournant pour l'Alliance. “Nous allons adopter un plan d'action qui renforcera notre réactivité dans un monde qui a changé. Nous menons une réflexion approfondie sur les forces dont nous avons besoin, sur les lieux où elles doivent être déployées, sur la rapidité avec laquelle elles devraient être capables de réagir et sur la manière de les renforcer”, a-t-il expliqué. Il a ajouté que les plans de défense font actuellement l'objet d'une revue, qu'un nouveau calendrier d'exercices est en cours d'élaboration, et que les Alliés réfléchissent au moyen de renforcer la Force de réaction de l'OTAN (NRF) afin que l'Alliance “puisse répondre rapidement à tout défi, ancien ou nouveau”. M. Fogh Rasmussen a bien insisté : “Ce sont là des plans ambitieux, qui nécessitent des ressources appropriées. Au Sommet, j'attends un engagement fort des Alliés à investir davantage dans la défense à mesure que nos économies se rétablissent.”