L'ONU plaide en faveur de partenariats plus forts entre les organisations régionales

  • 28 Jul. 2014 -
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  • Mis à jour le: 19 Aug. 2014 16:38

Les organisations régionales sont généralement mieux placées pour comprendre les racines des conflits, voire mieux équipées pour relever les défis régionaux. Voilà l'une des conclusions du débat intitulé « Opérations de maintien de la paix de l'ONU : partenariats régionaux et évolution ».

Le 28 juillet, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une nouvelle résolution – la résolution 2167 – qui réaffirme le rôle critique de la coopération régionale et qui appelle les organisations internationales, régionales et sous-régionales à créer des partenariats.  Cette résolution doit permettre à la communauté internationale de réagir plus rapidement et plus efficacement en cas de conflit violent.

La résolution 2167 et le règlement plus efficace des conflits

Le débat qui a suivi était axé sur l'importance des partenariats avec des organisations régionales aux niveaux stratégique, opératif et tactique. Toutefois, des participants ont fait valoir que ces partenariats devaient reposer sur des relations de travail durables et loyales et tenir compte des atouts et compétences spécifiques. De nombreux représentants ont insisté sur la nécessité d'un soutien financier à plus long terme au lieu d'approches ad hoc, et d'un soutien matériel aux pays fournisseurs de troupes.

Le débat a porté principalement sur la coopération de l'ONU avec l'Union africaine et l'Union européenne, mais aussi sur le resserrement de la coopération avec d'autres partenaires, comme l'OTAN.

La valeur de l'OTAN dans ce réseau de partenariats

L'agent de liaison civil de l'OTAN auprès de l'ONU, Mme Eirini Lemos-Maniati, qui a participé activement au débat, a salué l'adoption de la résolution 2167 du Conseil de sécurité de l'ONU et a mis en avant le partenariat de longue date qui existe entre l'OTAN et l'ONU. Elle a souligné l'importance que revêtent les partenariats dans un environnement de sécurité aux défis de plus en plus nombreux, dans lequel des mandats complexes de l'ONU sont mis en œuvre malgré d'importantes contraintes en matière de ressources.

Mme Lemos-Maniati a également rappelé comment l'OTAN a appuyé de façon plus spécifique les opérations de maintien de la paix de l'ONU jusqu'à aujourd'hui : tout d'abord, en mettant à disposition des éléments facilitateurs comme un soutien logistique et médical ou des capacités de transport aérien stratégique, et ensuite en partageant l'expertise et notamment le retour d'expérience et les meilleures pratiques concernant les menaces asymétriques, la lutte contre les EEI, la planification, la formation et certains aspects de la normalisation.

S'intéressant à l'avenir de la coopération, Mme Lemos-Maniati a fait valoir que : « L'OTAN a des moyens et une expertise uniques en leur genre qu'elle peut mettre à disposition. Alors que l'ONU continue d'évaluer les rôles et les atouts respectifs de ses partenaires, l'Alliance continuera quant à elle de chercher les moyens d'approfondir sa coopération avec l'ONU et de renforcer le soutien qu'elle lui apporte. »

Les partenariats : un thème clé du prochain sommet de l'OTAN

Par ailleurs, l'agent de liaison civil de l'OTAN auprès de l'ONU est revenue sur le réseau existant de partenariats de l'Alliance, qui compte plus de 40 pays dans le monde entier, et sur les retombées mutuelles énormes qu'apporte cette coopération.

Mme Lemos-Maniati a fait savoir que la question des partenariats sera l'un des thèmes principaux du prochain sommet de l'OTAN, qui se tiendra les 4 et 5 septembre au pays de Galles, et notamment la question du type d'assistance que l'OTAN pourrait apporter à ses partenaires pour les questions liées à la défense et au renforcement des capacités, et ce afin d'aider ces pays à instaurer la stabilité sur leur propre territoire.