Les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN rendent un avis militaire en prévision du sommet du Pays de Galles
Réunis pendant deux jours dans le cadre du Comité militaire, les chefs d’état-major de la défense des 28 pays de l’Alliance ont examiné toute une série de questions de sécurité et rendu un avis militaire clair et sans équivoque aux ministres et aux chefs d’État et de gouvernement sur les grands thèmes du sommet.
La 171e réunion du Comité militaire en session des chefs d’état-major de la défense s’est tenue à un moment délicat pour l’Alliance. À la veille du sommet de l’OTAN qui aura lieu en septembre au Pays de Galles et compte tenu de l’importance des événements récents en Ukraine, les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont réaffirmé la nécessité pour l’OTAN d’être préparée à des menaces potentielles très diverses de l’étranger proche et lointain. « Qu’il s’agisse de menaces conventionnelles ou asymétriques, le temps des solutions binaires est révolu... Les défis auxquels nous sommes confrontés sont mondiaux et nous devons y faire face en tant que tels », a déclaré le général d’armée Knud Bartels, président du Comité militaire de l’OTAN.
Pour doter les forces militaires des capacités nécessaires tout en assurant leur état de préparation et leur employabilité, les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont convenu d’opérationnaliser la stratégie maritime de l’Alliance et de renforcer la formation, l’entraînement, les exercices et l’évaluation. Ils ont également convenu que l’OTAN et ses pays membres devaient combler les insuffisances capacitaires et se consacrer à la formation et à la préparation en prévoyant des investissements et des activités, et en coopérant. « Les investissements sont certes coûteux, mais nous savons tous que le prix à payer pour l’insécurité est considérablement plus élevé », a souligné le général Bartels.
D’un point de vue militaire, les chefs d’état-major de la défense des pays de l’OTAN ont mis l’accent sur les avantages de la coopération avec les partenaires sur le plan de l’interopérabilité et de la compréhension mutuelle. « Les partenaires ont beaucoup à offrir et nous devrions continuer à privilégier le renforcement de nos relations et l’interopérabilité, notamment avec les partenaires disposés à mener des opérations aux côtés de l’OTAN », a noté le général Bartels.
Enfin, les chefs d’état-major de la défense ont réaffirmé la force de leur engagement à l’égard de la mission de la FIAS et leur détermination à mettre sur pied une nouvelle mission de formation après 2014, lorsque le cadre juridique nécessaire sera en place. « Les talibans ne sont pas parvenus à perturber le premier tour des élections présidentielles d’avril. Ce sérieux revers pour eux et pour d’autres ennemis de l’Afghanistan a montré que les forces de sécurité nationales afghanes sont tout à fait capables de s’occuper de la situation sécuritaire en Afghanistan. La population afghane et nous-mêmes pouvons à juste titre être fiers de tout ce que nous avons accompli collectivement jusqu’ici », a conclu le général Bartels.