Maroc : quelle réponse aux défis de sécurité

  • 19 May. 2014 -
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  • Mis à jour le: 28 May. 2014 11:08

La cyberdéfense et autres questions de sécurité qui se posent au niveau mondial telles que la résilience face aux menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN), et l'urgence civile, étaient les thèmes dominants de la journée d'information sur le programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS), qui s'est tenue le 19 mai à Rabat (Maroc).

Quelque 35 experts et scientifiques étaient réunis au côté de hauts responsables du gouvernement marocain pour examiner les projets en cours et explorer les possibilités de coopération future.

Une collaboration suivie

L'OTAN et le Maroc travaillent déjà en collaboration sur plusieurs initiatives visant à répondre aux nouvelles menaces de sécurité, dans le cadre du programme SPS de l'OTAN. Mme Deniz Beten, conseiller scientifique SPS, a souligné l'importance du programme en tant qu'outil de partenariat pour l'OTAN.

« Je suis convaincue que cette journée d'information servira à identifier les opportunités de collaboration, à encourager les activités dans les secteurs de la science et de la recherche, et, en définitive, à renforcer le partenariat OTAN-Maroc », a-t-elle déclaré.

Le Maroc a récemment signé avec l'OTAN un programme individuel de partenariat et de coopération (IPCP) qui recense les possibilités de collaboration, en particulier dans les domaines de la cyberdéfense, des menaces CBRN et de la sécurité énergétique. L'ambassadeur Alem Menouar, chef de la mission du Maroc auprès des institutions européennes, a souligné combien l'engagement et l'appropriation étaient d'une importance fondamentale pour assurer le succès de la mise en œuvre de ces projets.

Tirer parti des bons résultats obtenus

En marge de la journée d'information, des représentants de la Division Défis de sécurité émergents de l'OTAN ont effectué une visite axée sur un projet de cyberdéfense en cours dans lequel le Maroc tient un rôle de premier plan. Des experts et des scientifiques américains travaillent actuellement avec ce pays à l'élaboration d'un nouvel outil visant à améliorer la sécurité du Cloud Computing, et à donner aux jeunes informaticiens marocains une meilleure compréhension des cybermenaces d'aujourd'hui.

« Non seulement nos jeunes chercheurs acquièrent de l'expérience dans les technologies informatiques de pointe, mais ils sont aussi en train de mettre en place un réseau de contacts avec des experts de plusieurs pays de l'OTAN », a expliqué M. Abdelkrim Haqiq, professeur à l'Université Hassan 1er.

L'an dernier, le Maroc et le Canada ont organisé un atelier de formation visant à informer les participants issus de pays OTAN et de pays partenaires sur la détection des agents CBRN, dans le cadre de la prévention contre le terrorisme. La délégation de l'OTAN a également visité le Centre CBRN basé au Maroc afin d'étudier les possibilités de nouvelles activités de formation SPS. « Un thème qui pourrait faire l'objet d'un prochain stage de formation est celui de la protection des matières nucléaires et de la gestion des déchets », a indiqué M. Eyup Kuntay Turmus, conseiller scientifique SPS.

Le Maroc collabore actuellement avec des scientifiques français, allemands, mauritaniens et turcs à un projet cofinancé par le programme SPS et intitulé « Des alizés du Sahara à l'hydrogène ». Ils y étudient comment utiliser les alizés qui soufflent dans le désert du Sahara afin de produire de l'hydrogène pour des systèmes énergétiques durables, et comment intégrer les sources d'énergie renouvelable dans le réseau de distribution d'électricité de la région du Sahara/du Sahel.