Les ministres des pays de la FIAS évoquent les progrès de la mission en Afghanistan et les plans pour l’après-2014
Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN et leurs homologues des pays partenaires contribuant à la FIAS se sont réunis en compagnie du ministre afghan de la Défense, Bismullah Khan Mohammadi, le jeudi 27 février 2014, pour passer en revue les progrès de la mission et parler des relations de l’OTAN avec l’Afghanistan après 2014. « Nous nous employons à achever la mission de la FIAS. Mais nous avons aussi besoin de certitude et de prévisibilité pour lancer notre nouvelle mission de formation, de conseil et d’assistance au service des forces afghanes après 2014 » a dit le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, à l’issue de la réunion.
La mission de la FIAS prendra fin le 31 décembre 2014. Dans les dix mois qui lui restent, elle s’attachera avant tout à mettre les forces de sécurité afghanes en capacité d’assumer la pleine responsabilité de la sécurité du pays et d’assurer le soutien logistique des élections de cette année. « Les forces de sécurité afghanes mettent en place les conditions nécessaires afin que les élections se déroulent en toute sécurité. Elles en sont les principales responsables » a déclaré le secrétaire général. La FIAS fournit les moyens aériens pour l’acheminement du matériel électoral vers les centres régionaux et les bureaux de vote des districts.
Les ministres ont également évoqué les risques et conséquences des retards dans la finalisation des accords juridiques indispensables au lancement, par les Alliés, d’une mission de suivi. Celle-ci – appelée Resolute Support – vise à prodiguer formation, conseils et assistance aux forces de sécurité afghanes après 2014, mais elle doit s’inscrire dans un cadre juridique agréé. La signature de l’accord de sécurité bilatéral (BSA) entre les États-Unis et l’Afghanistan est une condition préalable à la conclusion d’une convention sur le statut des forces entre l’OTAN et l’Afghanistan, dont la négociation est en cours. « Si cet accord n’est pas signé, nous ne pourrons pas conclure de convention sur le statut des forces. Et sans le cadre juridique nécessaire, il ne pourra tout simplement pas y avoir de déploiement après 2014. Pas d’accord de sécurité, pas de troupes ni d’instructeurs. Telle est la dure réalité des choses » a souligné le secrétaire général de l’OTAN.
Il a ajouté « Nous sommes donc convenus aujourd'hui de la nécessité de prévoir toutes les éventualités, y compris le risque qu'il n'y ait pas de déploiement en Afghanistan après 2014 en raison des retards persistants que nous constatons. Que les choses soient claires : ce n'est pas ce que nous souhaitons. Ce n'est pas ce qui est, pour nous, dans l'intérêt du peuple afghan. Mais c'est pourtant ce qu'il risque d'arriver ». Les ministres ont entendu le haut représentant civil de l’OTAN pour l’Afghanistan, l’ambassadeur Maurits Jochems, et le commandant de la FIAS, le général Joseph F. Dunford.
L’ambassadeur Jan Kubiš, représentant spécial pour l’Afghanistan du secrétaire général de l’ONU, et la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, participaient également à la réunion.