Le rapport annuel du secrétaire général définit les priorités qui permettront de modeler « l’OTAN de demain »
Investir dans les capacités adéquates, maintenir l'interconnexion des forces et approfondir et élargir la coopération avec les partenaires sont autant d'éléments essentiels qui permettront de modeler une OTAN capable de faire face aux défis futurs, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen à l'occasion de la présentation de son rapport annuel, lundi 27 janvier 2014. « En septembre, nous nous réunirons au pays de Galles pour dessiner l’OTAN de demain : une Alliance solide, rééquilibrée et prête à assurer la sécurité de la prochaine génération », a-t-il indiqué.
Dans le rapport annuel, qui dresse le bilan de ce que l'OTAN a réalisé l'année dernière et qui présente les défis pour l'année à venir, le secrétaire général souligne que l'OTAN est aujourd'hui plus efficace et efficiente qu'elle ne l'a jamais été, mais il précise également que les Alliés devront « maintenir cette dynamique de transformation » au sommet du pays de Galles.
M. Fogh Rasmussen a expliqué que l'OTAN avait déjà jeté des bases solides ces quelques dernières années, en se fondant sur les orientations fournies par le concept stratégique, qui préconise un engagement actif et une défense moderne. En 2013, les activités menées par l'OTAN ont été très variées, qu'il s'agisse des opérations militaires, du renforcement des relations avec les partenaires, ou encore des réformes en cours et des efforts visant à acquérir et à préserver les capacités de défense. « Nous continuons d’assurer la sécurité des pays de l'Alliance en nous acquittant de nos trois tâches fondamentales : la défense collective, la gestion de crise et la sécurité coopérative. Nos opérations en Afghanistan, au Kosovo et au large de la Somalie, de même que notre déploiement de missiles Patriot en Turquie, en sont autant d’exemples. Nos forces sont plus capables et mieux connectées que jamais auparavant », a-t-il déclaré.
Le secrétaire général a toutefois ajouté que l'Alliance devait investir dans l'amélioration des capacités permettant de parer aux risques et aux défis auxquels elle est confrontée, comme le terrorisme, la piraterie, l'instabilité régionale, les attaques balistiques et les cyberattaques. Il a dit attendre des Alliés européens qu’ils « prennent pleinement leur part » du développement de ces capacités critiques que sont, par exemple, le renseignement, la surveillance et la reconnaissance interarmées, et la défense antimissile. S'agissant du maintien de l'interopérabilité des forces, M. Fogh Rasmussen a déclaré qu'au sommet du pays de Galles, les Alliés devraient engager un ambitieux programme d'exercices réalistes, d'entraînements et de formations dans le cadre de l'initiative OTAN d'interconnexion des forces. Enfin, les Alliés doivent se tourner vers l'extérieur, forger des liens plus étroits avec les partenaires, et notamment aider ceux qui ont besoin d'un soutien pour renforcer et développer leur secteur de la sécurité. « Nous pouvons faire état d’un bilan de réussite dans des opérations difficiles et dans des partenariats à l’échelle du monde. Et nous continuons à nous adapter pour faire de l’OTAN une organisation plus agile et plus efficiente, afin qu’elle demeure une source essentielle de stabilité dans un monde imprévisible », a ajouté le secrétaire général.