L’importance de la défense expliquée par le Président du Comité militaire
Le général d’armée Knud Bartels, Président du Comité militaire de l’OTAN, a participé à la conférence « Defence Matters », organisée à Bruxelles par le centre Carnegie Europe la journée du 26 novembre dernier. Cet événement avait pour but de stimuler le débat sur le pourquoi et le comment de l’importance de la défense pour les citoyens des pays membres et des pays partenaires de l’OTAN.
S’adressant aux quelque 150 participants à la conférence, le général Bartels a rappelé que pour bien comprendre l’importance de la défense, la question essentielle était non pas « le coût de la sécurité, mais celui de l’absence de sécurité ». « Chaque pays a sa conception des coûts liés à la sécurité. » Il a poursuivi en indiquant que les conflits sont à l’heure actuelle plus difficiles que jamais à prévoir, et que leur nature même a évolué. « La dynamique de l’incertitude que nous constatons aujourd’hui est celle à laquelle nous serons confrontés demain. Pour être à la hauteur des difficultés propres à cette incertitude, nous devons être capables d’anticiper, de comprendre, de prévenir et, à terme, de nous défendre », a-t-il précisé.
Le général Bartels a expliqué à son auditoire qu’en 2015, année qui marquera la fin de l’opération de combat menée par l’OTAN en Afghanistan, l’Alliance passera d’un « engagement opérationnel » à la « préparation aux opérations ». Ce qui signifie que l’OTAN devra privilégier le développement de forces parfaitement préparées pour toute la gamme des opérations. « Étant donné l’ampleur des défis à relever, nous devons conserver un vaste éventail de capacités. Nous devons être préparés ; c’est pourquoi nous renforçons nos trois piliers : la défense collective, la sécurité coopérative et les opérations de réponse aux crises », a-t-il ajouté.
Enfin, le général Bartels a insisté sur le rôle des partenaires, « qui font désormais partie intégrante du mode de fonctionnement de l’OTAN ». Il a également souligné l’importance du maintien durable de l’interopérabilité grâce à l’initiative d’interconnexion des forces. « L’interopérabilité n’est plus un simple sous-produit à espérer des partenariats, mais bien le fondement même de notre coopération militaire future. Notre capacité à mener des opérations avec nos partenaires est un multiplicateur de forces important pour l’OTAN ; c’est pourquoi nous devons travailler de manière proactive avec eux pour préserver les liens établis, dans l’intérêt de tous », a-t-il déclaré en conclusion.