Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN font avancer le dossier de l'interconnexion des forces

  • 22 Oct. 2013 -
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  • Mis à jour le: 23 Oct. 2013 17:19

Les ministres de la Défense des pays de l'OTAN se sont réunis le mardi 22 octobre à Bruxelles, et ils ont décidé de veiller à ce que l'expérience acquise au cours de vingt années d’opérations en Afghanistan, au Kosovo et ailleurs soit préservée, en organisant davantage d'entraînements et d'exercices. Les ministres ont approuvé les éléments clés de l'initiative d'interconnexion des forces, sur laquelle ils sont convenus que les experts allaient maintenant travailler en priorité.

Left to right: Juozas Olekas (Minister of Defence, Lithuania) with Chuck Hagel (US Secretary of Defense), NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen and Pierre Vimont (Secretary General EEAS)

« Une approche encore plus rigoureuse et systématique de l'entraînement et des exercices est essentielle pour atteindre notre objectif “Les forces de l’OTAN à l’horizon 2020” : des forces modernes et étroitement interconnectées, équipées, formées, entraînées et commandées de manière à pouvoir opérer ensemble et avec des partenaires dans n’importe quel environnement », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen.

M. Fogh Rasmussen a annoncé que l'Alliance organisera un exercice de grande envergure en conditions réelles en 2015, et qu'un nombre significatif de forces déployées sur terre, en mer et dans les airs y participeront. L'Espagne, le Portugal et l'Italie ont proposé d'accueillir cet exercice.

« À partir de 2016, nous organiserons régulièrement ce type d'exercices majeurs en conditions réelles, qui auront une portée plus large et couvriront la gamme complète des missions de l'Alliance », a déclaré le secrétaire général. Et il a ajouté : « Nous avons également décidé aujourd’hui d'élaborer un concept plus large pour les entraînements et les exercices jusqu'en 2020 – pour garantir la cohérence et l'interconnexion de toutes nos activités, au sein de l'Alliance et avec les pays partenaires ». Les ministres des pays de l’Alliance ont par ailleurs examiné la question de la cyberdéfense, et ils sont parvenus à la conclusion que l'OTAN était en bonne voie pour accroître sa capacité à protéger ses propres réseaux.

« La cyberdéfense est certes une responsabilité nationale, mais nous admettons tous que l’OTAN peut, et devrait, jouer un rôle utile pour ce qui est de faciliter le développement de solides capacités nationales de cyberdéfense », a ajouté le secrétaire général.

Les ministres ont par ailleurs évoqué la défense antimissile et le programme de l'OTAN visant à défendre les populations, le territoire et les forces des pays de l'Alliance contre des attaques de missiles provenant de l'extérieur de la zone euro-atlantique.

« Notre défense antimissile en Europe, dirigée par les États-Unis, connaîtra une avancée majeure avec l’installation prochaine d’éléments du système Aegis basés au sol en Roumanie d’ici la fin octobre.  La tâche est complexe, et nous progressons de manière régulière », a précisé le secrétaire général.

Pour conclure, M. Fogh Rasmussen a précisé que les questions dont les ministres de la Défense ont débattu aujourd’hui étaient vitales pour la mission de l'OTAN, qui est d'assurer la sécurité pour l'avenir.