L’OTAN aux côtés des pays asiatiques au Dialogue Shangri-La

  • 31 May. 2013 - 02 Jun. 2013
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  • Mis à jour le: 29 Aug. 2013 17:22

Le président du Comité militaire de l’OTAN, le général d’armée Knud Bartels, a participé au 12e sommet sur la sécurité en Asie, le « Dialogue Shangri-La 2013 », organisé à Singapour du 31 mai au 2 juin par l’Institut international d’études stratégiques (IISS).

Lancé en 2002, le « Dialogue Shangri-La » est un forum intergouvernemental sur la sécurité qui rassemble chaque année des responsables politiques importants venus de différents organismes de défense et de sécurité des États de la région et des principales puissances pour lesquels la sécurité dans la zone Asie-Pacifique est un enjeu important. « Comme il constitue un facteur clé de l’architecture de sécurité de la région Asie-Pacifique, je pense que ce forum est une excellente occasion de mieux apprécier les perspectives nationales et internationales et de faire partager le point de vue et l’optique de l’OTAN sur cette région », a déclaré le général Bartels.

En prenant la parole dans le cadre du comité « Retrait d’Afghanistan et sécurité régionale », le général Bartels a insisté sur l’engagement à long terme de l’OTAN en Afghanistan. « Malgré le désengagement de la FIAS, je peux vous affirmer que le 1er janvier 2015, l’Alliance et ses partenaires seront aux côtés de leurs partenaires afghans pour jouer leur rôle de formation, de conseil et d’assistance », a souligné le général. Il a expliqué à l’auditoire que « le retrait et la transition à l’opération “Resolute Support” seront une opération complexe qui comprend la campagne actuelle contre les talibans, le passage de la mission en cours à la suivante, la poursuite du soutien apporté à la lutte que mènent les forces afghanes contre leurs adversaires et le désengagement des forces dans les dix-huit mois qui viennent. »

En prononçant ses remarques de clôture, le général Bartels a souligné le rôle important joué par les pays voisins pour aider l’Afghanistan à obtenir des résultats positifs. « La dimension régionale, en particulier la coopération avec les voisins de l’Afghanistan dans le cadre des structures existantes, sera un facteur essentiel qui conditionnera la réussite après 2015. La poursuite de notre soutien donnera à l’Afghanistan une base solide sur laquelle il pourra continuer à bâtir un avenir meilleur. »

Le Dialogue Shangri-La permet également de discuter de questions de sécurité d’intérêt commun avec des représentants militaires de pays asiatiques et de pays alliés. Le général Bartels et le général Shigeru Iwasaki, le chef d’état-major des forces japonaises d’autodéfense, ont échangé leurs points de vue sur le renforcement de la coopération pratique entre militaires de l’OTAN et du Japon. Sur la base de la déclaration politique conjointe signée en avril 2013 pendant la visite du secrétaire général de l’OTAN au Japon, les deux généraux ont précisé les domaines dans lesquels le Japon et l’OTAN pourraient resserrer la coopération au-delà de l’Afghanistan, tels que la gestion des crises, les opérations de soutien de la paix et la lutte contre la piraterie. Dans le cadre de réunions bilatérales avec le général David Hurley, chef d’état-major de la force de défense australienne, et le général de corps d’armée Richard Rhys Jones, chef des forces de défense néo-zélandaises, les mêmes questions ont été soulevées et différentes perspectives de sécurité dans la région Asie-Pacifique ont été échangées.

Au cours d’une réunion distincte, le général Bartels a rencontré le général de corps d’armée Qi Jianguo, sous-chef de l’état-major général de l’armée populaire de libération de Chine, avec qui il a débattu de la situation de sécurité en Asie centrale, en Asie du Sud et en Asie du Nord-Est. Dans le prolongement de la 7e édition des entretiens d’état-major entre l’OTAN et la Chine, les deux responsables ont discuté du resserrement possible de la coopération entre militaires, en particulier dans le domaine de la lutte contre la piraterie. La Chine a accueilli favorablement la participation de l’OTAN au Dialogue Shangri-La. Le général Bartels a également rencontré des responsables militaires venant de pays alliés, notamment du Canada et de la France, pour discuter de questions d’intérêt commun.