Déclaration

faite par le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, à l'issue de la réunion du Conseil OTAN-Russie tenue au niveau des ministres des Affaires étrangères

  • 08 Dec. 2011 -
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  • Mis à jour le: 14 Dec. 2011 14:26

Statement by NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen following the NATO Russia Council (NRC) meeting

Bonjour à toutes et à tous.

Nous venons de procéder à un débat fructueux et animé au sein du Conseil OTAN-Russie, qui est un forum de dialogue sur tous les sujets et en toutes circonstances, comme il l'a montré aujourd'hui encore.

Dans les domaines où nous nous entendons, nous poursuivons une coopération pratique. Et dans ceux où nous ne nous entendons pas, nous continuons de chercher un terrain d'entente. C'est ainsi que se comportent des partenaires.

Il y a un an, à Lisbonne, nous avons décidé de nous engager sur la voie d'un véritable partenariat stratégique. Nous sommes convenus des premières mesures concrètes que nous prendrions ensemble. Et aujourd'hui, nous nous accordons à penser que nous avons réalisé des progrès satisfaisants.

Nous nous employons ensemble à apporter la paix et la stabilité à l'Afghanistan. Nous nous efforçons ensemble d'assurer la sécurité des mers contre les pirates. Et nous cherchons ensemble à trouver de nouveaux moyens de prévenir les attentats terroristes.

Nous avons décidé de coopérer plus efficacement dans la lutte contre la piraterie. La Russie a proposé sept mesures distinctes pour l'intensification des efforts que nous menons en commun au large des côtes somaliennes – notamment pour améliorer la coordination et la communication, et pour coopérer dans le domaine du soutien médical, de la logistique et du ravitaillement en carburant. Les vingt-neuf pays membres du Conseil OTAN-Russie ont à présent tous souscrit à ces idées. Et nous cherchons des moyens de les mettre en pratique.

Nous sommes convenus qu'il était important de soumettre les armes biologiques ou à toxines à des contrôles internationaux, et que allions nous employer à renforcer ces contrôles.

Nous avons aussi noté que nous avions franchi une étape majeure dans notre lutte commune contre le terrorisme. Les terribles événements du 11 septembre nous ont montré que les terroristes pouvaient utiliser des avions civils à des fins dévastatrices. Depuis lors, nous nous employons à développer ensemble un système permettant de détecter et de prévenir de tels attentats en Europe. Ces travaux sont menés dans le cadre de ladite « initiative sur l'espace aérien en coopération ». Et je suis heureux de déclarer que le système est à présent exploitable au niveau opérationnel.

Nous avons aussi réfléchi à la manière de renforcer la transparence. Il se peut que nos positions ne soient pas toujours convergentes – par exemple sur la Libye, la maîtrise des armements conventionnels ou la Géorgie. Mais, malgré nos désaccords, la transparence est le meilleur moyen d'apaiser les tensions et d'accroître la confiance.

Cela est particulièrement vrai dans le cas de la défense antimissile. Ce n'est un secret pour personne que des divergences subsistent sur la manière d'organiser notre coopération dans ce domaine. Mais le genre de dialogue intensif que nous avons eu ce jour montre que nous sommes déterminés à trouver une solution pour aller de l'avant.

Nous sommes en désaccord sur la défense antimissile – pour l'instant. Mais nous nous accordons tous à dire qu'il est important de poursuivre les efforts. De poursuivre le dialogue. Et de continuer à écouter les préoccupations des uns et des autres. Car tel est l'esprit de Lisbonne. Nous avons la chance d'en être conscients. Aussi, si nous parvenons à un accord sur cette question, nous ferons passer notre relation au niveau supérieur.

Notre coopération est vaste et solide – et alors que nous poursuivons le dialogue, des progrès peuvent être faits dans l'intérêt de tous.