Déclaration sur la situation dans l'ex-Yougoslavie
Publiée par le Conseil de l'Atlantique Nord réuni en session ministérielle
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Nous considérons avec une extrême gravité la poursuite de la détérioration de la situation en Bosnie-Herzégovine, et nous condamnons l'escalade de la violence à laquelle se livrent les parties et les actes d'hostilité à l'encontre du personnel des Nations Unies. Nous condamnons aussi dans les termes les plus vifs le comportement outrageant dont font preuve les Serbes de Bosnie en bombardant des zones de sécurité, en tuant et capturant des membres des forces de maintien de la paix des Nations Unies, et nous exigeons l'arrêt des bombardements des zones de sécurité, et que les membres de la FORPRONU et les observateurs des Nations Unies tenus en otages par les Serbes de Bosnie soient remis en liberté, indemnes et sans conditions. Nous tenons les dirigeants serbes de Bosnie pleinement responsables du retour, sains et saufs, de ces otages. Nous rendons hommage au courage que montre le personnel de la FORPRONU et des Nations Unies dans cette situation difficile.
Nous soulignons l'importance et l'urgence d'une reconduction de l'accord de cessation des hostilités et nous appelons toutes les parties au conflit à chercher à résoudre le conflit par la diplomatie et non par la guerre. Nous appuyons fermement les efforts continus que déploie la communauté internationale, y compris le Groupe de contact, en vue d'apporter la paix à l'ex-Yougoslavie par l'action diplomatique.
La puissance aérienne de l'OTAN reste disponible pour aider à protéger les zones de sécurité et les forces de paix des Nations Unies, en conformité avec les arrangements existants avec les Nations Unies. Nous continuerons à faire respecter la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Bosnie-Herzégovine. Nous poursuivrons également avec l'UEO les opérations destinées à faire respecter l'embargo maritime dans l'Adriatique.
Nous soutenons fermement le maintien dans l'ex-Yougoslavie de forces des Nations Unies dont la sécurité serait garantie et qui auraient une capacité renforcée d'accomplir leur mission à la poursuite d'objectifs clairs. Toutes les parties doivent garantir la liberté de mouvement et l'intégrité physique des troupes des Nations Unies et supprimer tout obstacle à l'acheminement de l'aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. Nous sommes prêts à soutenir les actions tendant à renforcer les forces de paix des Nations Unies dans l'ex-Yougoslavie, en vue d'en réduire la vulnérabilité et de leur donner une capacité accrue d'agir et de réagir.