Communiqué

Président: Lord Carrington

  • 03 Nov. 1987 - 04 Nov. 1987
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  • Mis à jour le: 04 Nov. 2008 20:06

  1. Le Groupe des plans nucléaires de l'OTAN (NPG) a tenu sa réunion ministérielle les 3 et 4 novembre 1987 à Monterey, en Californie. L'Islande assistait à la réunion en tant qu'observateur. Nous avons examiné diverses questions de sécurité touchant aux forces nucléaires de l'OTAN, comme les négociations actuelles sur la maîtrise des armements, l'état d'avancement de la mise en application de la double décision de décembre 1979 et de la décision prise à Montebello en 1983, les activités de plusieurs groupes d'études et les travaux futurs du NPG.
  2. Les objectifs fondamentaux de l'Alliance en matière de sécurité sont de décourager l'agression et de créer un contexte dans lequel l'Est et l'Ouest puissent entretenir des relations stables et pacifiques, sur la base d'un rapport équilibré entre des forces à leur niveau minimum. Conserver un potentiel militaire efficace et oeuvrer à la maîtrise des armements sont des volets complémentaires de cette politique de sécurité.
  3. Nous accueillons avec satisfaction et nous appuyons pleinement l'accord de principe auquel sont parvenus les Etats-Unis et l'Union soviétique en vue de l'élimination totale des missiles des FNI basés à terre dont la portée se situe entre 500 et 5.500 km. Ce résultat a été rendu possible grâce à la détermination et la solidarité qu'ont manifestées sans faillir les gouvernements alliés. Nous nous réjouissons à la perspective de la signature et de la ratification prochaines d'un traité vérifiable sur les FNI.
  4. Maintenant que l'URSS semble vouloir accepter des objectifs que l'Alliance poursuit depuis longtemps, en ce qui concerne la maîtrise des armements des FNI, nous espérons des progrès rapides dans les négociations sur les armements stratégiques START) et réitérons notre appui à la réduction de 50% des arsenaux nucléaires stratégiques américain et soviétique proposée par les Etats-Unis. A cet égard, nous soulignons l'importance d'une approche globale et cohérente, prenant en compte tous les éléments - nucléaires ou non - de la maîtrise des armements et de la sécurité.
  5. Notre stratégie de la riposte graduée continuera d'être vitale pour la sécurité de l'Alliance. Nous demeurons préoccupés par les moyens offensifs du Pacte de Varsovie dirigés contre nous. C'est pourquoi nous sommes résolus à poursuivre, dans le cadre de la décision de Montebello et dans le respect de nos obligations en matière de maîtrise des armements, la mise en oeuvre des mesures requises pour préserver l'efficacité, la capacité de riposte et l'aptitude à la survie de nos forces nucléaires. Cela étant, la politique de l'Alliance est et restera de ne conserver que le nombre d'armes nucléaires strictement nécessaire à une dissuasion crédible. Conformément à cette politique et bien que les forces nucléaires soviétiques n'aient cessé de s'accroître durant cette période, l'Alliance a déjà, unilatéralement, réduit ses stocks d'armes nucléaires en Europe, les ramenant au niveau le plus bas qu'ils aient connu depuis plus de vingt ans.
  6. Nous avons accepté avec plaisir l'invitation du gouvernement du Danemark à tenir la prochaine réunion ministérielle du groupe des plans nucléaires dans ce pays, au printemps 1988.
  7. Le point de vue de la Grèce a été formulé dans une déclaration consignée au procès-verbal.