Communiqué

Président: Lord Carrington

  • 14 May. 1987 - 15 May. 1987
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  • Mis à jour le: 04 Nov. 2008 20:03

  1. Les ministres du Groupe des plans nucléaires de l'OTAN (NPG) se sont réunis les 14 et 15 mai 1987 à Stavanger, en Norvège, à l'invitation du gouvernement de ce pays. Nous avons examiné des questions très diverses touchant à la sécurité, notamment la situation des forces nucléaires de l'OTAN, le déroulement des négociations sur la maîtrise des armements, l'état d'avancement de la mise en oeuvre de la double décision de décembre 1979 et de la décision prise à Montebello en 1983, les activités de plusieurs groupes d'étude et le programme des travaux futurs du NPG.
  2. Décourager l'agression reste l'objectif principal de l'Alliance en matière de sécurité. Or, en cette année du vingtième anniversaire de l'adoption de la stratégie de la riposte graduée, nous constatons que celle-ci a résisté à l'épreuve du temps et continue d'offrir des bases solides et essentielles pour la sécurité future de tous les membres de l'Alliance. Tout en revalorisant les moyens classiques de l'OTAN, nous entendons conserver et améliorer les forces nucléaires que réclame cette stratégie. Dans ce contexte, nous avons pris note avec préoccupation des déséquilibres qui existent entre les moyens nucléaires, classiques et chimiques de l'Alliance et ceux du Pacte de Varsovie, ainsi que del'expansion constante de l'ensemble du potentiel militaire de ce dernier.
  3. Les efforts visant à parvenir à des réductions équitables et effectivement vérifiables des forces armées, tant classiques que nucléaires, font partie intégrante de notre politique de sécurité et ont pour but de créer un contexte plus stable et plus sûr, avec des arsenaux réduits. Notre sécurité commande que les accords garantissent une vérification efficace par des dispositions détaillées et spécifiques; c'est pourquoi il ne saurait être question de fonder des accords équilibrés sur de vagues promesses.
  4. Dans le cadre de nos consultations permanentes sur la maîtrise des armements des FNI, nous nous sommes réjouis que les chances se soient améliorées de voir les Etats-Unis et l'Union soviétique conclure un accord sur les systèmes à longue portée prévoyant des diminutions importantes des forces nucléaires. Nous avons réaffirmé que les contraintes globales appropriées concernant les systèmes de missiles à plus courte portée sont indispensables. Nous avons souligné la nécessité d'éliminer tous les missiles des FNI à longue portée des Etats-Unis et de l'Union soviétique, et nous engageons cette dernière à renoncer à exiger le maintien d'une partie de ses SS-20. Une option zéro complète - à laquelle l'OTAN aspire depuis longtemps - réduirait encore la menace soviétique et faciliterait grandement la vérification.
  5. Nous avons accepté avec plaisir l'invitation du gouvernement des Etats-Unis à tenir la prochaine réunion ministérielle du Groupe des plans nucléaires dans ce pays à l'automne 1987.
  6. Le point de vue de la Grèce a été formulé dans une déclaration consignée au procès-verbal.