Séminaire de recherche avancée de l'OTAN sur "le Californium-252 : un isotope pour la radiothérapie du 21e siècle"
Détroit (Etats-Unis), 24-27 Avril 1996
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<p>Un radio-isotope isolé séparément dans l'ex-Union soviétique et aux Etats-Unis constitue le thème d'un séminaire de recherche avancée de l'OTAN, qui se tiendra à Détroit (Etats-Unis) du 24 au 27 avril 1996. </p>
Un radio-isotope isolé séparément dans l'ex-Union soviétique et aux Etats-Unis constitue le thème d'un séminaire de recherche avancée de l'OTAN, qui se tiendra à Détroit (Etats-Unis) du 24 au 27 avril 1996. Ce radio-isotope, le Californium-252, qui a été repéré pour la première fois dans les débris provenant d'explosions thermonucléaires expérimentales, a d'importantes applications dans le traitement des tumeurs.
Jusqu'ici, l'oncoradiologie moderne reposait essentiellement sur l'utilisation de radionucléides émetteurs de rayons gamma : aujourd'hui, la plupart des tumeurs sont traitées au moyen de ces rayons. Ceux-ci se révélant toutefois sans effet sur certaines tumeurs, on étudie à présent les possibilités de recourir à une thérapie à base de particules radioactives : le Californium-252 est un émetteur de neutrons qui, placé à l'intérieur ou à proximité des tumeurs, détruit celles qui résistent aux rayons gamma.
Eu égard aux flux de neutrons très élevés nécessaires pour obtenir le Californium-252, seules les installations axées sur la défense d'Oak Ridge, aux Etats-Unis, et de Dimitrovgrad, en Russie, sont en mesure d'en produire en quantité suffisante. Les applications physiques, radiobiologiques et cliniques du Californium ont donc été mises au point séparément dans les deux pays à une époque où la collaboration et l'échange d'informations entre scientifiques étaient difficiles. Les résultats obtenus à l'Est et à l'Ouest ne sont pas les mêmes en raison des différences dans les sources de Californium et dans les équipements disponibles (détecteurs de rayonnement, imagerie informatisée, etc.). Le nouveau contexte politique rend désormais la collaboration scientifique possible à tous les niveaux et permet aux scientifiques et physiciens de l'Est et de l'Ouest travaillant dans cette nouvelle et importante branche de l'oncoradiologie d'unir leurs efforts en matière de recherche et de communiquer davantage.
Les plus éminents spécialistes de ces questions participeront au séminaire en qualité d'orateurs principaux. Parmi eux figurent des experts d'instituts tels que l'Oak Ridge National Laboratory (Etats-Unis), le Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis), le Centre russe de recherches en cancérologie de Moscou (Russie), le Centre tchèque d'oncologie (République tchèque), la Harvard Medical School (Etats-Unis), l'Institut de recherches oncologiques d'Obninsk (Russie) et le Centre lituanien d'oncologie (Lituanie).
Le séminaire sera dirigé conjointement par les docteurs J.G. Wierzbicki, du Harper Hospital de Détroit (Etats-Unis), et E. Janulonis, du Centre lituanien d'oncologie de Vilnius (Lituanie).
Pour de plus amples renseignements, prière de s'adresser à M. J.A. Rausell-Colom, Directeur du programme "Haute technologie", Division des affaires scientifiques et de l'environnement, OTAN, Bruxelles (télécopieur : Int'l-32-2-707-4232).