Les Alliés décident de renforcer la mission OTAN en Iraq puis débattent des missiles russes et de la mission en Afghanistan

  • 13 Feb. 2020 -
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  • Mis à jour le: 13 Feb. 2020 16:30

Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont conclu ce jeudi (13 février 2020) à Bruxelles deux journées de discussions consacrées à des dossiers clés, dont la mission OTAN de formation en Iraq, le soutien à l'Afghanistan et le défi lié aux systèmes de missiles de la Russie.

General view of the meeting

Les ministres des Alliés ont marqué leur accord de principe sur un renforcement de la mission OTAN en Iraq. « Dans un premier temps, il s'agira de reprendre certaines activités actuellement menées par la coalition internationale », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. Il a souligné que l'OTAN était en Iraq à l'invitation du gouvernement iraquien. « Notre objectif est de renforcer la capacité des forces armées iraquiennes afin qu'elles n'aient plus besoin de notre soutien », a-t-il ajouté. Les ministres ont également réfléchi à ce que l'OTAN pouvait faire de plus pour contribuer à consolider la stabilité dans l'ensemble du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Les Alliés ont en outre examiné le défi lié aux missiles de la Russie, dont le système SSC­8 qui a entraîné l'extinction du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). Les pays de l'OTAN ont fait preuve d'unité face à la violation de ce traité par la Russie et ont arrêté un ensemble de mesures défensives pour faire en sorte que la dissuasion et la défense de l'OTAN demeurent crédibles. Comme le SSC-8 ne constitue qu'un volet du renforcement des capacités de missiles de la Russie, les Alliés ont aussi évoqué les autres systèmes de missiles russes, qu'ils soient conventionnels ou nucléaires. « Il s'agit dans de nombreux cas de systèmes à double capacité qui engendrent un risque accru d'escalade et d'erreur d'appréciation », a expliqué le secrétaire général.

Les ministres ont par ailleurs passé en revue les progrès accomplis en vue d'un partage des charges plus équitable au sein de l'Alliance. « Nous observons une hausse sans précédent des dépenses de défense dans les pays européens de l'Alliance et au Canada, avec un investissement supplémentaire de 400 milliards de dollars des États-Unis d'ici fin 2024 », a indiqué le secrétaire général. Il a souligné que cela rendait l'OTAN plus forte.