1998 : Les
craintes de la Communauté internationale grandissent. Elle exprime
sa réprobation devant la répression violente et le nettoyage
ethnique que le gouvernement serbe fait subir aux Albanais du
Kosovo. En dépit d'initiatives et de négociations diplomatiques
répétées, il n'est pas possible de convaincre le Président Milosevic
de renoncer à sa politique.
En mars
1999, les gouvernements des pays de l'Alliance parviennent à la
conclusion qu'il n'y a pas d'autre voie qu'une action militaire
pour mettre un terme au conflit et ce, non seulement pour sauver
la population du Kosovo, mais aussi pour maintenir la paix et
la stabilité dans l'ensemble des Balkans et dans le monde entier.
La campagne
aérienne débute le 23 mars et durera jusqu'au 10 juin. Un accord
est conclu sur le stationnement d'une présence militaire internationale
après le retrait des forces serbes. Le déploiement de la force
pour le Kosovo (KFOR) dirigée par l'OTAN, crée les conditions
autorisant le retour de milliers de réfugiés et ouvre la voie
au processus de reconstruction. Le Président Milosevic, inculpé
pour crimes de guerre, reste au pouvoir à Belgrade bien que
sa politique et son rôle dans le conflit soient de plus en plus
critiqués. |