Les
contacts entre l'OTAN et l'Ukraine conduisent à la signature,
fin mai 1997, d'une "Charte sur un Partenariat distinctif", qui
sert de cadre au développement de la coopération avec ce pays
et la création d'une Commission OTAN-Ukraine. Au cours du même
mois, le Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA) remplace
l'ancien Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA) et constitue
une base de consultation et de coopération plus solide pour
les 44 pays qui en deviennent membres.
L'adaptation
interne et externe de l'Alliance marque encore un pas à l'occasion
du sommet de Madrid, en juillet 1997. Pour la première fois
depuis le début des années 1980, les chefs d'Etat et de gouvernement
de l'Alliance invitent trois pays à entamer des négociations
en vue d'une future adhésion. Lorsqu'ils se retrouveront au sommet
de Washington, en avril 1999, la République tchèque, la Hongrie
et la Pologne seront membres de l'OTAN.
En
ex-Yougoslavie, la force de stabilisation de l'OTAN (SFOR) mène
des opérations depuis la fin de l'année 1996 et poursuit la
tâche accomplie par l'ancienne force de mise en uvre (IFOR).
Son rôle consiste à faire avancer la mise en oeuvre des accords
qui ont marqué la fin du conflit, contribuer au rétablissement
de la stabilité et établir les bases d'une paix future. Alors
que de ce point de vue, les résultats sont encourageants, le
conflit entre le gouvernement serbe et les Albanais du Kosovo
entraîne une intervention internationale. L'OTAN joue un rôle
capital en appuyant les efforts déployés pour parvenir à un règlement
politique pacifique et en apportant son soutien aux négociations
de paix mais elle envisage d'intervenir militairement pour imposer
une solution pacifique si le conflit et la tragédie humanitaire
qu'il cause ne cessent pas. |