Lors
d'une réunion au sommet Bruxelles, l'OTAN lance une initiative
majeure, le Partenariat pour la paix. L'invitation à adhérer
au Partenariat est bientôt acceptée par près de 30 pays
non membres. Saisissant l'occasion de nouer des liens plus étroits
avec l'Alliance, les pays participants préparent des programmes
de Partenariat individuels répondant à leurs besoins spécifiques.
Quelques
mois plus tard, une Cellule de coordination du Partenariat est
établie au SHAPE, Grand quartier général du commandement militaire
de l'OTAN en Europe et des bureaux pour les pays partenaires
sont installés au siège de l'OTAN Bruxelles.
Pendant
ce temps, l'action menée pour renforcer la cohésion de la sécurité
européenne et le rôle de défense de l'OTAN se poursuit. Le concept
de Groupe de forces interarmées multinationales (GFIM) est entériné
par le Conseil de l'Atlantique Nord. Il prévoit le déploiement
de forces multinationales réduites, plus mobiles et plus souples
adaptées aux besoins du monde moderne.
Des
élections législatives pluralistes ont lieu en Fédération de Russie
à la fin de l'année 1993, pour la première fois depuis 1917.
En janvier, les Etats-Unis, la Russie et l'Ukraine signent
un accord et s'entendent sur des garanties qui permettront à
l'Ukraine de devenir un état non nucléaire.
Le
rôle croissant joué par l'Alliance dans les efforts de la communauté
internationale pour mettre fin au conflit yougoslave prime sur
ses autres activités. Son engagement en faveur de la paix est
au premier rang de son ordre du jour, malgré l'ampleur et la
profondeur des changements internes auxquels elle doit procéder.
Le Ministre belge des affaires étrangères, M. Claes, est nommé
Secrétaire général après le décès en fonction de son prédcesseur
Manfred Wörner. Un an plus tard, M. Claes démissionne, et il
est remplacé par Javier Solana, ancien Ministre des affaires
étrangères de l'Espagne, qui va suivre de près la dynamique de
transformation de l'OTAN et la délimitation de ses responsabilités
en matière de maintien de la paix.
A
la fin de l'année 1994, l'OTAN entreprend d'améliorer la compréhension
et d'examiner les domaines possibles de coopération avec les
pays de la région méditerranéenne. Dans le cadre de ce qui deviendra
le Dialogue sur la Méditerranée, officiellement institué en
février 1995, l'Egypte, Israël, la Mauritanie, le Maroc et la
Tunisie, puis la Jordanie et l'Algérie établissent des contacts
plus étroits avec l'Alliance. |