A partir
de 1992, les contacts et les échanges de vues sont intensifs entre
les pays membres de l'OTAN et les nouveaux pays indépendants
d'Europe de l'Est ainsi que les républiques indépendantes qui
faisaient officiellement partie de l'Union soviétique. Ils établissent
un programme de travail pour le dialogue, le partenariat et
la coopération. La coopération s'est déjà concrétisée dans plusieurs
domaines essentiels comme la coordination des dispositions en
matière de contrôle de la circulation aérienne civile et militaire.
Ces pays
arrivent aussi sur la scène mondiale, en devenant membres de la
Conférence pour la sécuriét et la coopération en Europe (CSCE)
- qui allait être institutionnalisée sous l'égide des Nations
Unies et devenir l'OSCE. Diverses formes de coopération sur la
sécurité régionale se mettent en place, par exemple dans les
régions de la Baltique et de la mer Noire.
Au cours
de l'année 1992, le conflit en ex-Yougoslavie reste au premier
plan des préoccupations internationales. Une évolution significative
de la politique de l'OTAN est annoncée par les Ministres des
affaires étrangères réunis à Oslo en juin. Dans des conditions
appropriées, l'OTAN soutiendra les activités de maintien de la
paix entreprises sous la responsabilité de la CSCE. Le Conseil
tend aux Nations Unies son offre de soutien des activités de
maintien de la paix.
Un autre
élément nouveau, qui prendra davantage d'importance, vient de
l'Union de l'Europe occidentale (UEO); elle dresse une liste
des tâches humanitaires et de maintien de la paix (Missions Petersberg)
sur lesquelles seront axées son action future. L'UEO et l'OTAN,
en coopération, veillent à la mise en oeuvre des résolutions
du Conseil de sécurité des Nations Unies qui visent à limiter
le conflit en ex-Yougoslavie en surveillant tous les bâtiments
présents dans l'Adriatique susceptibles de transporter des armes.
En un court
laps de temps, l'OTAN multiple les mesures destinées à faire appliquer
les résolutions du Conseil de sécurité sur le conflit yougoslave.
1992/1993
L'escalade
du conflit yougoslave conduit l'OTAN à charger ses forces navales
et celles de l'UEO, qui croisent dans l'Adriatique vers la fin
de l'année 1992, de mener des opérations d'application de sanctions.
A la demande du Secrétaire général des Nations Unies, l'OTAN
entame la planification militaire de nouvelles mesures allant
dans le même sens pour pouvoir faire respecter la zone d'exclusion
aérienne et engager ses aéronefs dans d'autres missions de protection.
En août
1993, l'OTAN envisage de procéder à des frappes aériennes pour
mettre fin à la souffrance de la population en Bosnie et l'étranglement
de villes comme Sarajevo. Mais il s'écoulera encore trois ans
avant qu'un accord de paix puisse être conclu et que la Force
de mise en oeuvre dirigée par l'OTAN (IFOR) reprenne aux Nations
Unies le commandement des opérations militaires en Bosnie. Cependant,
l'Alliance prend une part de plus en plus grande dans les efforts
déployés pour mettre fin au conflit et pour imposer des mesures
militaires à l'appui des initiatives des Nations Unies. |