20 ans de coopération avec les partenaires

  • 20 Dec. 2011 -
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  • Mis à jour le: 05 Jan. 2012 15:29

Le 20 décembre 1991, l'OTAN a créé le Conseil de coopération nord-atlantique (CCNA), une instance destinée à favoriser le dialogue avec ses anciens adversaires du Pacte de Varsovie. Cela a marqué le début de la politique de sécurité coopérative des Alliés, considérée à l'heure actuelle comme l'une des trois tâches fondamentales de l'OTAN. Au cours des 20 dernières années, les partenariats de l’OTAN ont continué d'évoluer, s'adaptant à de nouveaux défis de sécurité dans un monde imprévisible, en évolution rapide et toujours plus interconnecté.

« Nous sommes en train de surmonter la division de l'Europe. Ceux qui étaient autrefois ennemis se retrouvent à présent comme partenaires, et comme amis. L'OTAN, source de stabilité et agent du changement, a apporté une contribution significative à ce processus, et continuera de le faire ».

Manfred Wörner, secrétaire général de l'OTAN - Réunion inaugurale du CCNA.

Le changement d'environnement de sécurité qui a résulté de la fin de la Guerre froide a ouvert de nouvelles possibilités de coopération. La création du CCNA était une manifestation de « la main de l'amitié », tendue au sommet de Londres en juillet 1990, au cours duquel les dirigeants des pays de l'OTAN ont exprimé leur détermination à travailler avec tous les pays d'Europe afin de « créer un état de paix durable sur ce continent ».

À l'époque, l'Europe changeait à une vitesse telle que CCNA a été lui-même le témoin d'un événement historique à sa réunion inaugurale : alors que le communiqué final était en cours d'approbation, l'ambassadeur de l'Union soviétique a annoncé que son pays avait été dissous pendant la réunion et qu'à cet instant, il ne représentait plus que la Fédération de Russie.

Adaptation à l’environnement d'après-Guerre froide

Le CCNA a contribué à renforcer la confiance et il a été novateur à de nombreux égards. Des consultations et une coopération politiques ont été lancées sur un certain nombre de questions en rapport avec la sécurité et la défense. Les contacts et la coopération entre militaires ont également commencé.

Cependant, la période d'après-Guerre froide a généré ses propres défis de sécurité. Le déclenchement de conflits régionaux dans l'ex-Yougoslavie et dans certaines parties de l'ancienne Union Soviétique ont anéanti les premiers espoirs de paix. L'environnement de sécurité imprévisible a nécessité d'adopter une approche coopérative de la sécurité et de développer les capacités requises pour les opérations multinationales de maintien de la paix. De plus, il fallait soutenir la sécurité et à la stabilité euro-atlantiques au sens large en encourageant la transparence et les réformes dans les domaines de la sécurité et de la défense, sur la base de valeurs démocratiques. De nombreux pays
– alliés et partenaires – avaient également besoin de remanier leurs forces militaires et leurs structures de défense afin de les rendre plus abordables et mieux adaptées aux défis de sécurité de l'environnement d'après-Guerre froide.

Les Alliés ont jugé que l'OTAN pouvait avoir un rôle à jouer en coopérant avec les partenaires, s'agissant aussi bien de développer les capacités que de soutenir les réformes et la transformation. Néanmoins, même si le CCNA était une instance utile pour le dialogue politique multilatéral, il n'offrait pas aux partenaires la possibilités de développer des relations individuelles avec l'OTAN en fonction de leurs besoins et ambitions respectifs. Le programme de Partenariat pour la paix (PPP), lancé en 1994 pour combler cette lacune, a offert aux Partenaires la possibilité de choisir parmi un large éventail d'activités destinées à développer la coopération pratique bilatérale avec l'OTAN.

Élargir le réseau de partenariats

L'invitation à rejoindre le Partenariat pour la paix n'a pas été seulement adressée au partenaires du CCNA, mais également aux pays d'Europe occidentale traditionnellement neutres. Ainsi, en 1997, le CCNA a été remplacé par le Conseil de partenariat euro-atlantique (CPEA) – un forum de sécurité beaucoup plus global et mieux adapté à la complexité grandissante de la relation qui se développait avec les Partenaires.

Parallèlement au lancement du Partenariat pour la paix, l'Alliance a encore étendu son réseau de partenariats en invitant des pays du sud de la Méditerranée à se joindre au Dialogue méditerranéen.

L'intérêt opérationnel de ces partenariats a été rapidement illustré par le soutien actif de nombreux partenaires, notamment la Russie, aux forces de maintien de la paix dirigées par l’OTAN sous mandat de l'ONU qui ont été déployées en Bosnie-Herzégovine en décembre 1995 et au Kosovo en juin 1999.

Le début du 21e siècle a généré une nouvelle série de défis de sécurité complexes et imprévisibles. En réponse à cela, l'OTAN a pris des mesures pour élargir et approfondir la coopération avec ses partenaires existants, et elle a élargi son réseau de partenariats en lançant l'Initiative de coopération d'Istanbul (ICI) avec les pays de la région du Golfe, en 2004, et en développant sa coopération avec d'autres partenaires mondiaux.

Vers des partenariats plus efficaces et plus souples

Vingt ans après la création du premier forum de coopération avec les partenaires, la politique de partenariat et de sécurité coopérative de l'OTAN a résisté à l'épreuve du temps. Aujourd'hui, des partenaires se déploient dans le cadre d'opérations aux côtés de l'Alliance depuis les Balkans jusqu'en Afghanistan, et nous travaillons avec l'OTAN pour lutter contre la menace globale que constituent le terrorisme et d'autres défis de sécurité émergents.

C’est dans le cadre d’un vaste réseau de relations de partenariat avec des pays et des organisations du monde entier que la promotion de la sécurité euro-atlantique peut être assurée au mieux. Pour cette raison, la sécurité coopérative est considérée comme l'une des trois tâches fondamentales essentielles de l'OTAN dans le nouveau concept stratégique adopté au sommet de Lisbonne en novembre 2010.

Avec l'adoption d'une nouvelle politique de partenariat à Berlin en avril 2011, le dialogue et la coopération avec les partenaires deviennent plus globaux, souples, pertinents et stratégiquement orientés. « Ce nouveau paquet de partenariats, approuvé à Berlin, nous permettra de travailler sur plus de sujets, avec plus de partenaires, et selon des modalités plus variées », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen.