L'Union soviétique exprime sa préoccupation devant les tendances
à la libéralisation qui se manifestent au sein du Parti ouvrier
unifié polonais et prévient que le processus ne doit pas aller
trop loin. L'Alliance déclare que la Pologne doit être libre
de décider de son avenir. Tout recours à la force de la part
des Soviétiques serait une violation flagrante des principes
sous-tendant la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle
des droits de l'homme et l'Acte final d'Helsinki.
Pendant ce temps, dans un climat de grèves, de manifestations
et de pénuries persistantes, la Pologne plonge dans la dépression
économique. En octobre, le Secrétaire général du Parti ouvrier
unifié polonais, Stanislav Kania, est remplacé par le génréal
Jaruzelski, commandant des forces armées. Le 13 décembre 1981,
Jaruzelski proclame la loi martiale. Les libertés individuelles
sont gravement atteintes, les universités fermées, les activités
de nombreuses organisations, notamment Solidarité, sont suspendues
et plus de 5 000 militants, dont Lech Walesa, sont emprisonnés.
S'adressant au pays, Jaruzelski affirme que la répression était
nécessaire pour empêcher une intervention soviétique.
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