Les efforts
déployés pour régler la question allemande se poursuivent mais
les divergences sont aussi fortes que jamais. Le président Kennedy
rencontre M. Khrouchtchev à Vienne au début du mois de juin
et les positions des deux dirigeants, notamment au sujet de Berlin,
se révèlent inconciliables. Quelques jours plus tard, Khrouchtchev
annonce qu'il va conclure un traité de paix séparé avec l'Allemagne
de l'Est ce qui mettra fin au droit d'accès à Berlin des puissances
occidentales.
Un mois
après, il renonce à un projet de réduction des forces armées soviétiques,
et annonce une augmentation substantielle du budget de la défense.
Le président Kennedy riposte en demandant un renforcement des
forces de l'OTAN. L'Union soviétique menace de rappeler des
réservistes.
L'escalade
de la crise incite de nombreux Allemands de l'Est à chercher refuge
à l'Ouest. Pendant les six premiers mois de l'année, plus de
103 000 personnes, surtout des jeunes et des ouvriers qualifiés,
se sont enfuies. Pendant la nuit du 13 août, le régime est-allemand
verrouille le secteur soviétique de Berlin et commence à construire
un mur qui allait diviser l'Allemagne jusqu' à sa démolition
en 1989.
|