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Mise-à-jour: Janvier 2006 | Digithèque de l'OTAN |
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Les origines de la structure militaire de l'OTAN 5. La fin d'une époque, le passage à une autre
Au début des années 1980, l'OTAN ne ressemblait plus guère à la structure souple originelle de 1949. Du côté civil, les réformes les plus importantes avaient eu lieu à Lisbonne en 1952, avec la création d'une session permanente du Conseil de l'Atlantique Nord, d'un Secrétariat international et d'un Secrétaire général. Les transformations principales du côté militaire avaient eu lieu un an auparavant, à la suite de la décision du Conseil de créer une structure de commandement militaire intégré et de nommer des commandants suprêmes pour l'Europe et l'Atlantique. Le processus de création de la structure de commandement intégré ne fut pas toujours facile, en raison d'intérêts nationaux divergents, d'anciens conflits et rivalités entre certains États membres et de conflits de personnalité. Il fut néanmoins possible de parvenir à des compromis et, finalement, d'obtenir un consensus. Pour son 40e anniversaire en 1989, l'Alliance regroupait 16 membres, n'était engagée dans pratiquement aucune entreprise militaire, ni dialogue avec des pays non membres et n'avait jamais mené d'opération militaire ou d'exercice en dehors de ses frontières. Pour les seules forces terrestres d'active et de réserve, le Pacte de Varsovie comptait alors 7,5 millions de soldats et l'OTAN près de 8,5 millions. Les soldats du Pacte de Varsovie étaient appuyés par 145 000 chars de combat et pièces d'artillerie, contre 61 000 pour l'OTAN, dont l'organisation militaire était administrée par une pléthore d'environ 80 quartiers généraux. Malgré sa réussite en tant qu'organisation de défense collective, l'OTAN ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre et se préparer à l'éventualité d'une attaque militaire directe. Cinq semaines après la chute du Mur de Berlin au début du mois de novembre 1989, le ministre soviétique des Affaires étrangères, Édouard Chevardnadze, effectua une visite à Bruxelles afin de rencontrer le Secrétaire général de l'OTAN Manfred Wörner; il s'agissait de la première visite d'un ministre d'un gouvernement d'un pays d'Europe centrale ou orientale. Après 40 années de stabilité et de prévisibilité relatives, l'OTAN allait bientôt être confrontée à l'instabilité régionale à ses frontières. Sans doute, avec l'adaptation à la "fin de la Guerre froide", ce n'était pas la première fois que la détermination de l'OTAN allait être fortement mise à l'épreuve, mais ceci devait constituer le plus grand défi de son histoire.
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