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Mise-à-jour: Janvier 2006 | Digithèque de l'OTAN |
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Les origines de la structure militaire de l'OTAN 4. Le Comité Militaire adapte son travail
Tandis que l'organisation et la planification au sein de la structure militaire intégrée s'affermissaient à la fin des années 1950 et dans les années 1960, le Comité militaire dut faire face à une autre tâche difficile, à savoir affiner et améliorer sa propre structure et son propre travail. Pendant les années 1950, par exemple, on estima qu'à une époque d'aéronefs très performants, la sécurité de l'espace aérien de l'OTAN ne pouvait plus reposer sur la somme des efforts de défense aérienne de chaque pays. En 1955, le Comité militaire approuva un concept coordonné de défense aérienne et, en 1957, les ministres validèrent un besoin relatif à un système d'alerte lointaine. Le Comité militaire appuya également la création de forces spéciales de l'OTAN, dont la composition multinationale et la capacité de déploiement ou d'activation rapide manifesteraient la solidarité de l'Alliance. La première de ces forces, la force terrestre mobile du Commandement allié en Europe, fut créée en 1960, suivie de la force navale permanente de l'Atlantique en 1967. Le Comité militaire devait également faire face aux conséquences de l'annonce en mars 1966 du retrait de la France de la structure de commandement militaire intégré. Cette décision devint un catalyseur de la réforme de l'OTAN, sur la base du rapport Harmel, qui influença la stratégie politique et la structure militaire de l'OTAN pendant des décennies. Elle conduisit également au transfert du SHAPE et du siège de l'OTAN de France en Belgique en 1967. Par la suite, pendant près de 30 ans la participation de la France au Comité militaire se limita à un rôle d'observateur, avant qu'elle ne décide en décembre 1995 de reprendre sa place. En tant que tel, le représentant de la France auprès du Comité militaire a le même statut que les autres chefs d'état-major et représentants militaires, avec plein droit de vote et pleines responsabilités, pour tous les sujets, sauf le processus de planification de la défense, le fonctionnement de la structure militaire intégrée et les questions nucléaires. En 1967, avec l'approbation des ministres, le Comité militaire adopta une nouvelle stratégie de riposte graduée. Cette stratégie visait un équilibre des forces conventionnelles et nucléaires permettant de prévenir une agression par la dissuasion, de se défendre contre une attaque et, si cela ne suffisait pas, de permettre une escalade sous contrôle politique. À la fin des années 1960 et dans les années 1970, le Comité militaire s'occupa également de plus en plus de la normalisation des armements, des besoins en effectifs, des priorités en matière d'infrastructure, de la logistique et des systèmes intégrés de télécommunications, dans un effort global d'amélioration de l'état de préparation militaire de l'OTAN. La structure de l'organisation ne changea guère au cours des années 1970 et 1980, subissant des transformations mineures, généralement une augmentation des quartiers généraux et de la structure de forces, à mesure que le volume et la qualité des forces armées de l'OTAN et du Pacte de Varsovie continuaient de s'accroître. L'objectif principal du Comité militaire demeurait axé sur les méthodes et les moyens de dissuader l'Union soviétique de recourir à l'agression ou à la coercition. Avec cet objectif, l'OTAN décida de réorganiser ses forces aériennes au milieu des années 1970, de moderniser son système de défense aérienne et, en 1978, de créer une force aeroportée d'alerte lointaine de l'OTAN. Le travail du Comité militaire devenait également de plus en plus complexe, à mesure que les processus de planification de la défense furent mis en place dans les années 1970 afin de projeter les besoins militaires futurs à plus long terme. L'accord américano-soviétique de mai 1972 sur la limitation des armes stratégiques marqua également le début d'une longue période de travaux consacrés à la réduction des armes nucléaires. À la fi n des années 1970 et tout au long des années 1980, beaucoup d'énergie fut consacrée aux négociations sur la réduction des forces conventionnelles et sur les mesures de confiance, afin de réduire la crainte née de la présence d'importantes forces armées permanentes en Europe. À cet égard, le Comité militaire joua un rôle important, souvent en coulisse, en conseillant les ministres sur les conséquences possibles des négociations sur les aspects militaires de la sécurité de l'Alliance. ![]()
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