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Mise-à-jour: Janvier 2006 Digithèque de l'OTAN

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Les origines de la structure militaire de l'OTAN

2. La question du "Commandement"

Contenu
  1. De la création de l'Alliance à la chute du Mur de Berlin
  2. La question du "Commandement"
 3. La mise en place de la structure militaire
 4. Le Comité Militaire adapte son travail
 5. La fin d'une époque, le passage à une autre
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Le Groupe permanent, uniquement composé à l'origine d'officiers venant des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France, ouvrait la voie à l'État-major militaire international, qui fut institué en 1967 afin d'appuyer, uniquement à titre collectif ou international, le travail du Comité militaire et de son Président.

Au début des années 1950, en plus des différends sur la responsabilité de la direction de la planification militaire de l'OTAN, se posait la question de savoir qui effectuerait réellement la planification et qui exécuterait ensuite les plans en temps de guerre. La structure militaire initialement mise en place ne prévoyait aucune disposition relative au commandement et au contrôle en temps de guerre. Elle ne comprenait aucun quartier général militaire ou commandant fixe et dépendait au contraire de comités composés de représentants des États membres. En conséquence, les seuls organes militaires subordonnés au Comité militaire et au Groupe permanent pendant les premières années d'existence de l'Alliance étaient les cinq groupes régionaux de planification, dont aucun n'était en mesure d'assurer le commandement et le contrôle des forces de l'OTAN.

Il est vrai que l'Europe avait un quartier général militaire interallié en 1950, mais il relevait de l'Organisation de défense de l'Union occidentale, antérieure à l'OTAN, créée par le Traité de Bruxelles du 17 mars 1948, signé par la Belgique, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Bien qu'elle disposât d'un quartier général militaire à Fontainebleau, en France, l'organisation manquait d'une véritable structure de commandement. De plus, son responsable militaire de haut niveau, le maréchal Montgomery, vicomte d'Alamein, était le Président d'un comité (le Comité des chefs d'état-major de l'Union occidentale), et non un commandant suprême. Ni Montgomery ni les trois chefs subordonnés des forces terrestres, aériennes ou navales n'avaient d'autorité opérationnelle en temps de paix et "Monty" ne disposait même pas d'une autorité réelle sur les commandants, comme le montraient ses désaccords fréquents avec le chef des forces terrestres. Cependant, la mise en place d'un quartier général international spécialisé plutôt qu'un groupe de personnes représentant le point de vue de son pays, et l'attachement à un concept d'Alliance trouvent leur source ici.

Au cours de la réunion du Conseil tenue à New York les 16 et 18 septembre 1950, les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance débattirent de la nécessité de "la création, le plus tôt possible, d'une force militaire intégrée adéquate pour la défense de la liberté en Europe." Ces travaux furent accélérés en raison de l'invasion, trois mois auparavant, de la Corée du Sud par la Corée du Nord communiste, soutenue par l'Union soviétique. On craignait que les Soviétiques pussent transformer cette guerre en un conflit d'échelle mondiale en appuyant une invasion similaire en Europe, où l'Allemagne était également coupée en deux, avec une partie communiste et une partie non communiste. Après avoir consulté leur gouvernement, les ministres se réunirent à nouveau à New York le 26 septembre 1950 et annoncèrent qu'une force intégrée serait créée "à une date la plus rapprochée possible" et qu'elle serait placée "sous le commandement d'un Commandant Suprême qui recevra une délégation d'autorité suffi sante pour lui permettre d'assurer l'organisation et l'entraînement, en tant que force unifiée efficace, des unités nationales placées sous son commandement, en temps de paix comme en cas de guerre".

En décembre 1950, le Conseil approuva le principe de la contribution de l'Allemagne à la défense européenne et parvint à un accord au sujet de l'établissement d'une structure de commandement militaire intégré, avec des commandants suprêmes pour l'Europe et pour l'océan Atlantique. D'un commun accord de part et d'autre de l'Atlantique, le général Dwight Eisenhower fut choisi comme nouveau SACEUR. Il avait conduit les forces alliées à la victoire en Europe occidentale pendant la deuxième guerre mondiale et occupait alors le poste de président de l'Université de Columbia. Il fut officiellement nommé en tant que SACEUR au cours de la réunion du Conseil des 18 et 19 décembre 1950, et un petit groupe d'officiers fut envoyé à Paris afin de préparer le projet de nouveau quartier général.

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