Le secrétaire général presse les Alliés de maintenir le niveau des dépenses de défense

  • 31 Jan. 2013 -
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  • Mis à jour le: 31 Jan. 2013 12:21

Les Alliés doivent maintenir le niveau des dépenses de défense et réfléchir aux moyens de pallier les déséquilibres existant en termes de capacités, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, lors du lancement de son deuxième rapport annuel, le 31 janvier 2013.

Le rapport annuel présente les réalisations de l'Alliance en 2012, ainsi que les défis qui l'attendent en 2013. La situation économique et ses répercussions sur les capacités de défense des Alliés sont l'une des principales sources de préoccupation dans l'immédiat.

« Notre sécurité repose sur notre prospérité : sans argent, pas de sécurité. Mais inversement, notre prospérité repose sur notre sécurité, » a précisé le secrétaire général lors d'une conférence de presse tenue à Bruxelles.

« Nous devons investir pour que nos sociétés restent sûres. Parce que les menaces sécuritaires ne vont pas disparaître d’elles‑mêmes pendant que nous nous attachons à remédier à la situation économique, » a‑t‑il souligné.

Dans l'ensemble, les investissements réalisés par l'OTAN dans des capacités modernes ont augmenté ces dernières années et la plupart des Alliés ont considérablement amélioré leur capacité de déployer des forces et de les maintenir en puissance. Mais des écarts se sont creusés et alors que les dépenses de défense totales des Alliés ont diminué, celles des puissances émergentes ont progressé.

« Si ces tendances se maintiennent, nous pourrions faire face à de graves déséquilibres, qui mettraient en péril la capacité militaire et la crédibilité politique de l’OTAN, » a souligné M. Rasmussen.

De tels déséquilibres pourraient apparaître entre les Alliés européens, entre les Alliés d'Europe et ceux d'Amérique du Nord, et entre l'OTAN et les puissances émergentes.

Pour relever ce défi, l'Alliance doit accomplir trois tâches, a indiqué le secrétaire général.

« La première consiste à résister à la pression exercée sur les budgets de défense. Il y a un seuil sous lequel nous ne pouvons descendre en matière de dépenses de défense si nous voulons continuer d’assumer nos responsabilités. La deuxième consiste à commencer de pallier les déséquilibres à mesure que nos économies entament leur redressement. Et la troisième est de bien ancrer nos capacités, » a‑t‑il ajouté.