Commandant suprême allié Transformation (SACT)
Le commandant suprême allié Transformation (SACT), l’un des deux commandants stratégiques de l’OTAN, est à la tête du Commandement allié Transformation.
- Le commandant suprême allié Transformation (SACT) est l’un des deux commandants stratégiques de l’OTAN.
- Le SACT est à la tête du Commandement allié Transformation et relève de la plus haute instance militaire de l’OTAN, le Comité militaire : c’est à ce dernier qu’il rend compte des travaux réalisés pour promouvoir et superviser la transformation continue des forces et des capacités de l’Alliance.
- Il contribue à identifier puis à prioriser les futurs besoins capacitaires et besoins en matière d’interopérabilité, et il veille à ce que les résultats de ce travail alimentent le processus OTAN de planification de défense.
- Le SACT étudie de nouveaux concepts et de nouvelles doctrines ; à cet effet, il mène des expérimentations et soutient les activités de recherche, de développement et d’acquisition concernant les nouvelles technologies et capacités.
- Il est en outre responsable des programmes d’entraînement et de formation de l’OTAN.
- Le poste de SACT est actuellement occupé par l’amiral Pierre Vandier, de la Marine nationale française.
Rôles et responsabilités
Le SACT est responsable, au niveau stratégique, de la transformation des structures, forces, capacités et doctrines militaires de l’OTAN, qui doit permettre d’améliorer l’efficacité militaire de l’Alliance.
Le SACT formule à l’intention des autorités politiques et militaires de l’OTAN des recommandations sur les questions relatives à la transformation. Pour les affaires courantes, il rend compte au Comité militaire, qui se compose des représentants militaires des chefs d’état‑major de la défense des pays membres de l’OTAN. Il peut également s’adresser directement aux chefs d’état-major et consulter les autorités nationales compétentes, lorsqu’il y a lieu, pour faciliter la réalisation des tâches assignées.
En coopération avec le Commandement allié Opérations, le SACT analyse les besoins opérationnels de l’OTAN, afin de déterminer la nature et l’importance des besoins futurs en matière de capacités et d’interopérabilité, puis de prioriser ces besoins, les résultats de ce travail alimentant le processus global de planification de défense de l’OTAN.
Le SACT pilote en outre les travaux visant à étudier de nouveaux concepts et de nouvelles doctrines par la conduite d’expérimentations et le soutien des activités de recherche, de développement et d’acquisition concernant les nouvelles technologies et capacités, et il est responsable des programmes d’entraînement et de formation de l’OTAN visant à doter l’Alliance de personnels entraînés selon des normes OTAN communes et aptes à opérer efficacement dans un environnement militaire composé de forces multinationales et interarmées.
Le commandant suprême allié Transformation est aussi chargé :
- de gérer les ressources relevant du financement en commun qui sont affectées aux programmes de transformation de l’OTAN en vue de l’obtention, en temps voulu, de solutions financièrement avantageuses pour répondre aux besoins opérationnels ;
- de contribuer à répondre aux besoins du Commandement allié Opérations en matière d’exercices, tout au long des phases de planification, d’exécution et d’évaluation.
Processus de sélection
C’est un pays de l’OTAN qui propose un candidat à ce poste. La nomination du SACT est ensuite approuvée par le Conseil de l’Atlantique Nord. La durée du mandat du SACT n’est pas définie.
Évolution de la fonction
Le SACT est en poste au quartier général du Commandement allié Transformation, à Norfolk (Virginie, États Unis). Depuis 2009, année où la France a décidé de reprendre pleinement sa place dans la structure militaire intégrée de l'OTAN, dont elle s'était retirée en 1966, c'est un officier général français qui occupe ce poste : d'abord le général Stéphane Abrial (2009-2012), puis le général Jean-Paul Paloméros (2012-2015), le général Denis Mercier (2015-2018), le général André Lanata (2018-2021), le général Philippe Lavigne (2021-2024) et actuellement l’amiral Pierre Vandier.
De 2002 à 2009, le poste a été occupé par un officier général des États-Unis, lequel était aussi à la tête du Commandement des forces interarmées des États Unis, chargé d'optimiser les capacités militaires actuelles et futures de ce pays. Le premier SACT a été l'amiral Edmund P. Giambastiani Jr. (2002-2005), auquel ont succédé le général Lance L. Smith (2005-2007) et le général James Mattis (2007-2009).
Avant la réforme de la structure de commandement de l'OTAN, en 2002, le commandant suprême allié de l'Atlantique (SACLANT) avait pour tâche de protéger les voies de communication maritimes de l'Alliance, en appuyant les opérations terrestres et amphibies et en protégeant le déploiement de la force de dissuasion nucléaire embarquée de l'Alliance. La zone de responsabilité du Commandement allié de l'Atlantique s'étendait du pôle Nord au tropique du Cancer, et des eaux territoriales de l'Amérique du Nord aux côtes d'Europe et d'Afrique, Portugal compris, mais à l'exclusion de la Manche et des îles Britanniques, qui relevaient alors du Commandement allié en Europe (l'actuel Commandement allié Opérations).