Les Balkans occidentaux se rapprochent de l'intégration euro atlantique

« Nous souhaitons que toute cette région connaisse la stabilité et le bien-être au même titre que la communauté euro-atlantique des nations », a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, M. Anders Fogh Rasmussen, lors d'un discours prononcé le 29 juin au Monténégro. « Nous souhaitons que vous en tiriez avantage. Nous souhaitons que vous y contribuiez. Et nous souhaitons vous aider à y parvenir. »

L'OTAN a aidé les Balkans occidentaux à laisser derrière eux le conflit ethnique pour se construire un avenir meilleur et plus sûr. Quelques années après avoir déployé sa première mission de maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine en décembre 1995, l'OTAN s'est mobilisée pour intervenir dans la crise du Kosovo et prévenir une crise humanitaire. Elle a ainsi déployé en 1999 la Force pour le Kosovo, dont elle assure la direction. En 2001, l'OTAN et l'Union européenne sont venues en aide à l'ex-République yougoslave de Macédoine¹, ce qui a contribué à mettre fin à un conflit interne et permis de déployer ultérieurement une force opérationnelle chargée de collecter les armes des insurgés et de soutenir la mise en œuvre de l'accord de paix.

Alors que la mission au Kosovo est en cours, la priorité des relations avec les partenaires dans la région est désormais de développer la coopération en vue de promouvoir des réformes et l'intégration euro-atlantique. Le Partenariat pour la paix (PPP) de l'OTAN a eu un impact majeur, en ce sens qu'il a engagé les pays partenaires dans un dialogue politique et les a aidés à relever les défis posés par les réformes, notamment dans le secteur de la défense.

Le secrétaire général a souligné que l'OTAN continuerait de soutenir l'ensemble de la région sur la voie de l'intégration euro-atlantique et il a rappelé que la porte de l'OTAN était ouverte aux pays qui partagent les mêmes valeurs que celles de l'Alliance, à savoir la paix, la liberté et la démocratie.

« Le point de vue de l'OTAN sur la région des Balkans occidentaux est clair : l'intégration euro-atlantique offre la meilleure garantie pour la paix, le progrès et la prospérité, » a déclaré le secrétaire général. « Il appartient aux dirigeants politiques des Balkans occidentaux de faire preuve de courage et de détermination pour créer un avenir meilleur -- dans l'intérêt de leurs propres pays et dans l'intérêt de toute la région » a-t-il ajouté.

Pays membres et pays partenaires

Le fait que certains anciens pays partenaires aient adhéré à l'Alliance, à savoir la Slovénie (2004), l'Albanie (2009) et la Croatie (2009), est un indicateur important des progrès qui ont déjà été accomplis dans la région.

Trois pays des Balkans occidentaux sont par ailleurs des partenaires candidats à l'adhésion à l'OTAN. L'ex-République yougoslave de Macédoine1 sera invitée à entamer des pourparlers d'adhésion dès qu'une solution à la question de son nom aura été trouvée.

Le Monténégro participe au plan d'action pour l'adhésion (MAP) depuis 2009, et la Bosnie-Herzégovine a, quant à elle, été invitée à y participer en 2010, sous réserve que la question de la propriété des biens immobiliers militaires soit résolue.

Si la Serbie n'aspire pas actuellement à devenir membre de l’OTAN, elle cherche toutefois à approfondir sa coopération avec l'Alliance et à atteindre son objectif d'intégration dans l'Union européenne.

C'en est fini des « consommateurs de sécurité »

Comme autre indicateur important des progrès réalisés dans les Balkans occidentaux, on peut citer le fait que des partenaires qui étaient auparavant des « consommateurs de sécurité » contribuent désormais eux-mêmes à la sécurité internationale, en appuyant des opérations de soutien de la paix dans d'autres pays.

L'ex-République yougoslave de Macédoine¹, la Bosnie-Herzégovine et le Monténégro contribuent ainsi (respectivement depuis 2002, 2009 et 2010) à la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) dirigée par l'OTAN en Afghanistan