1956. Lors
du vingtième Congrès du Parti, en février, Khrouchtchev révèle
les atrocités commises sous Staline et dénonce le "culte de la
personnalité".
L'URSS continue toutefois d'exercer un contrôle très strict sur
l'Europe de l'Est. Les manifestations de rébellion, comme les
émeutes contre le régime qui ont lieu en Pologne en juin et le
soulèvement populaire hongrois en octobre, sont vite réprimées
par les troupes soviétiques.
En mai 1956,
le Conseil de l'OTAN met en place le Comité des Trois sur la coopération
non militaire qui réunit les Ministres des affaires étrangères
du Canada, de l'Italie et de la Norvège et le charge de lui
présenter des recommandations quant aux mesures à prendre pour
mieux s'acquitter de sa tâche en tant que forum de consultation.
Dans le rapport du Comité, qui fut adopté en décembre suivant,
les Ministres - dénommés les Trois Sages - appellent les gouvernements
des pays membres à informer le Conseil de tout événement qui
pourrait avoir des conséquences sérieuses pour l'Alliance, en
vue d'une véritable consultation politique.
Ils soulignent
qu'il ne s'agit pas simplement d'élargir le champ de consultation
et d'en augmenter la porte. Il faut que tous les pays membres
fassent des consultations à l'OTAN une partie intégrante de
la procédure nationale d'élaboration des politiques. Un événement
intervenu alors qu'ils préparaient leur rapport était au premier
plan de leurs pensées. Après la nationalisation du Canal de Suez
par le président égyptien Nasser en juillet, la Grande-Bretagne
et la France interviennent militairement, action à laquelle les
Etats-Unis s'opposent vigoureusement.
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