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Mise-à-jour: 31-Jul-2007 | Digithèque de l'OTAN |
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Le Guide complet du Sommet de Riga
II. LES TROIS PILIERS Capacités 2.1. La force de réaction de l’OTAN totalement opérationnelle Les dirigeants des pays alliés ont annoncé à Riga que la Force de réaction de l’OTAN (NRF) avait atteint sa capacité opérationnelle finale. La NRF est une force faisant appel aux technologies de pointe composée d’éléments des forces terrestres, aériennes, navales et spéciales que l’Alliance peut déployer rapidement partout où cela est nécessaire. Elle est capable de s’acquitter de missions dans le monde entier et d’accomplir toute la gamme des opérations, qu’il s’agisse d’évacuations, de gestion des catastrophes ou de lutte contre le terrorisme, et elle peut aussi faire office de «force d’entrée initiale» pour des forces de remplacement plus importantes. Elle peut compter jusqu’à 25 000 hommes et commencer à se déployer dans un délai de 5 jours. Elle peut assurer des opérations pendant 30 jours, et plus si elle est réapprovisionnée. Le Secrétaire général a déclaré que le fait que la NRF ait atteint sa capacité opérationnelle finale constituait «une réalisation majeure car cela dote la communauté euro-atlantique d’une capacité sans précédent». Les dirigeants des pays alliés ont décidé à Riga de financer en commun les déploiements à court préavis de la NRF, ce qui devrait inciter les pays à participer aux futures rotations de la force. L’accord couvre spécifiquement le transport aérien, «la partie la plus coûteuse» selon le Secrétaire général. La Force de réaction de l’OTAN La NRF peut se déployer dans le monde entier, sur décision du Conseil de l’Atlantique Nord. C’est une force à très haut niveau de préparation capable de mener à bien toutes les missions de l’Alliance, qu’il s’agisse de secours en cas de catastrophe, de maintien de la paix ou de combats de forte intensité. La NRF englobe un élément terrestre de la taille d’une brigade, avec capacité d’entrée en force, une force navale opérationnelle comprenant un groupe tactique avec porte-aéronefs, un groupe opérationnel amphibie et un groupe d’action de surface, ainsi qu’un élément aérien pouvant effectuer 200 sorties de combat par jour et un élément de forces spéciales. La Force de réaction de l’OTAN, dont le principe est d’être la «première force sur le terrain et la première force à quitter le terrain», accomplit différentes missions et peut:
Les capacités d’appui tactique et de soutien des forces au combat font partie intégrante de la NRF. Il s’agit notamment d’unités de défense contre les agents nucléaires, biologiques et chimiques et d’unités médicales, ainsi que d’unités aériennes et navales de soutien, d’éléments de logistique, de moyens de télécommunications et de renseignement, et de tous les autres éléments requis pour faire de la NRF une force de combat crédible et performante. Le premier prototype de la force, qui comptait 9 500 hommes, a été inauguré le 15 octobre 2003 aux quartiers généraux du Commandement de forces interarmées (JFC) de Brunssum (Pays-Bas). La NRF a atteint sa capacité opérationnelle initiale en octobre 2004, et elle comptait alors quelque 17 000 hommes. Des éléments de la NRF ont contribué à protéger les Jeux olympiques d’été d’Athènes, la force a soutenu l’élection présidentielle tenue en 2004 en Afghanistan et elle a participé aux secours humanitaires apportés au Pakistan en 2005 et 2006. La NRF a conduit son premier exercice en grandeur réelle, Steadfast Jaguar 06, au Cap Vert, en juin 2006. Documents officiels et informations complémentaires Communiqué final de la réunion du Conseil de l’Atlantique Nord en session des Ministres de la défense (paragraphes 11 à 14 sur la transformation des capacités militaires), 8 juin 2006: 2.2. La transformation militaire À Riga, les dirigeants des pays de l’OTAN ont déclaré: «L’adaptation de nos forces doit se poursuivre». Ils ont entériné une série d’initiatives visant à accroître l’aptitude des forces de l’Alliance à répondre aux menaces et défis de l’époque actuelle. Ils se sont félicités des progrès réalisés dans certains domaines clés dont le transport aérien stratégique, la défense antimissile, la surveillance terrestre et la défense contre le terrorisme (voir ci-après). Ils ont aussi lancé une initiative de transformation des forces d’opérations spéciales visant à accroître leur aptitude à s’entraîner et à élaborer ensemble la doctrine, à améliorer le matériel et à renforcer l’interopérabilité. Les Alliés ont demandé en outre que de nouveaux travaux soient entrepris dans un certain nombre d’autres domaines essentiels pour les opérations modernes, dont la logistique et le partage du renseignement. Ces diverses activités, comme de nombreuses autres illustrant la transformation de l’OTAN en action, ont fait l’objet d’une exposition à l’occasion du Sommet. Le transport aérien stratégique Un Boeing C-17 a été présenté à l’aéroport de Riga pendant le sommet. Quatorze pays de l’OTAN, plus la Suède, ont l’intention de faire l’acquisition et d’exploiter conjointement trois ou quatre C-17 dans le cadre de la Capacité de transport aérien stratégique de l’OTAN. Ceci viendra en complément de la Solution intérimaire pour le transport aérien stratégique (SALIS), qui est déjà opérationnelle. Il s’agit d’un consortium multinational de 16 pays, dirigé par l’Allemagne, qui utilise des Antonov russes et ukrainiens An-124-100. Le contrat, d’une durée de trois ans renouvelable, prévoit l’affrètement permanent de deux appareils An-124-100, de deux autres sur préavis de six jours, et de deux appareils supplémentaires sur préavis de neuf jours. Il est en outre prévu de coordonner le soutien du futur Airbus A400M. La défense antimissile Le contrat d’ingénierie et d’intégration des systèmes (SE&I) relatif à la défense active multicouche contre les missiles balistiques de théâtre (ALTBMD) de l’OTAN, d’une valeur de €75 millions, a été signé à Riga par l’OTAN et la société Science Applications International Corporation (SAIC), leader du consortium industriel travaillant sur ce programme. La défense de l’OTAN contre les missiles balistiques pourra donc atteindre sa capacité opérationnelle initiale d’ici à 2010. L’Alliance met actuellement au point un système déployable de défense contre les missiles balistiques afin de protéger les troupes de l’OTAN au sol ou un territoire ou une région menacés contre les missiles balistiques à courte et moyenne portée ainsi que contre les missiles de croisière, les aéronefs, les véhicules aériens sans pilote et les autres menaces inattendues. Cette capacité se composera d’un système multicouche de défense à haute et à basse altitude comportant des éléments de commandement, de contrôle et de gestion tactique, des radars d’alerte lointaine et divers intercepteurs. Outre les travaux actuels relatifs à la TMD, et sur cette base, les dirigeants des pays alliés ont demandé au Sommet de Prague de 2002 que soit entamée une nouvelle étude de faisabilité de la défense antimissile dans le but de définir les différentes façon de protéger le territoire, les forces et les centres de population des pays de l’Alliance contre toute la gamme des menaces liées aux missiles. Cette étude de faisabilité, réalisée par un consortium placé sous la direction de la société SAIC, s’est étendue sur une période de 18 mois et a porté sur des questions essentielles telles que l’architecture de commandement et de contrôle et la combinaison optimale de systèmes et de capacités existants et prévus. Elle a abouti à la conclusion selon laquelle la défense antimissile est techniquement réalisable, dans les limites et sur la base des hypothèses figurant dans l’étude. À Riga, les dirigeants des pays alliés ont demandé que les travaux se poursuivent et qu’il soit procédé à un examen des implications politiques et militaires de la défense antimissile pour l’Alliance, notamment à une actualisation au sujet des développements dans le domaine de la menace liée aux missiles. La capacité alliée de surveillance terrestre (AGS) L’année 2007 marquera le lancement de la phase de conception et de développement du système allié de surveillance terrestre (AGS) en cours d’élaboration à l’OTAN par un consortium international. L’AGS donnera aux commandants de l’Alliance une représentation de la situation au sol dans les zones de mission grâce aux données relayées à partir de toute une combinaison de plates-formes radar pilotées ou sans pilote, capables d’observer ce qui se passe au sol. L’AGS sera produite par un consortium industriel dénommé «Partenariat industriel transatlantique pour la surveillance» (TIPS), dirigé par AGS international, entreprise commune réunissant les sociétés European Aeronautic Defense and Space Company (EADS), Galileo Avionica, General Dynamics Canada, Indra, Northrop Grumman et Thalès, et ayant des partenariats dans chacun des pays de l’OTAN participants. Le système devrait atteindre sa capacité opérationnelle initiale en 2013. L’AGS appartiendra à l’OTAN et sera exploité par elle. Tout comme les radars des avions AWACS de l’OTAN surveillent l’espace aérien, l’AGS aura la capacité d’observer ce qui se passe au sol grâce à des radars spécialement adaptés. Elle assurera une connaissance de la situation avant et pendant les opérations de l’OTAN. Il s’agit là d’une capacité essentielle pour les opérations militaires modernes, et d’un outil capital pour la Force de réaction de l’OTAN (NRF). L’AGS comprendra des plates-formes pilotées et sans pilote, ainsi que des stations de commande au sol, en différentes configurations. La plate-forme pilotée sera installée à bord d’un avion commercial Airbus A321 et la plate-forme non pilotée à bord du Global Hawk, véhicule aérien sans pilote (UAV) opérant à haute altitude et doté d’une grande autonomie. La plate-forme pilotée emportera le radar AGS développé en coopération transatlantique (TCAR). La défense contre le terrorisme À Riga, les dirigeants des pays alliés ont salué les initiatives de l’OTAN en matière de défense contre le terrorisme, y compris le développement de technologies de pointe permettant de lutter contre les menaces terroristes, notamment de protéger les troupes de la Force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) en Afghanistan contre les engins explosifs de fabrication artisanale. Ils ont appelé les Alliés à continuer de développer et de mettre pleinement en œuvre leurs capacités nationales dans ce domaine, et à renforcer l’aptitude de l’Alliance à partager les informations et les données du renseignement sur le terrorisme, en particulier pour soutenir les opérations de l’OTAN. L’ensemble renforcé de mesures de lutte contre le terrorisme adopté au Sommet que l’OTAN a tenu à Istanbul en juin 2004 comporte un programme de recherche et technologie établi dans ce but par la Conférence des Directeurs nationaux des armements. Ce programme est axé sur les domaines mentionnés ci-après:
Documents officiels et informations complémentaires La structure de commandement militaire:
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