« Nous avons répondu à l'appel » - fin de l'opération Unified Protector
Après sept mois d'opérations en mer et dans les airs, l'OTAN a mis un terme à sa mission en Libye. Elle a mené à bien son travail de protection des civils contre la menace d’attaques. Le 31 octobre, à l'occasion de sa première visite historique à Tripoli, la capitale libyenne, le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré qu'il était fier du rôle que l'Organisation et ses partenaires avaient joué afin d'aider le pays et la région.
« Lorsque les Nations Unies ont pris la décision historique de vous protéger, l'OTAN a répondu à l'appel. Nous avons lancé notre opération dans des délais extraordinairement courts. Plus de 8 000 hommes et femmes en uniforme ont pris part à notre mission en Libye. Nous avons été efficaces, souples et précis », a indiqué M. Rasmussen.
Mission réussie
Le secrétaire général a félicité les Libyens pour le courage, la détermination et l'esprit de sacrifice dont ils ont fait preuve dans la libération de leur pays. Le chef du Conseil national de transition de Libye, Mustafa Abdul Jalil, a remercié l'OTAN pour son soutien. « Les opérations de l'OTAN sont une réussite. Les frappes étaient si précises que les civils n'ont pas été touchés. La population de Tripoli peut en témoigner », a déclaré M. Jalil.
Au quartier général du Commandement des forces alliées interarmées de Naples, le lieutenant‑général Charles Bouchard, commandant canadien de l'opération Unified Protector, a qualifié la mission de remarquable succès, à la fois pour l'OTAN et pour le peuple libyen. Les avions de l'OTAN ont effectué environ 26 000 sorties, dont plus de 9 600 missions de frappes. Conformément au mandat qui lui avait été donné par les Nations Unies, l'Alliance n'a pas déployé de troupes au sol. Comme le fait remarquer le commandant, ce sont les rebelles libyens qui ont renversé le régime.
« J'estime au bout du compte que sept mois, c'est un délai très court pour voir un groupe désorganisé s'organiser en une force capable de vaincre le régime », a dit le lieutenant‑général Bouchard.
Partenariat et coopération
Avant le lancement de l'opération, le Conseil de l'Atlantique Nord, organe de décision de l'OTAN, tenait à obtenir le plus large appui possible pour la mission. Il est parvenu à réunir des pays de l'OTAN et des partenaires, dont plusieurs pays arabes.
Karl-Heinz Kamp, directeur de la Division Recherche au Collège de défense de l'OTAN à Rome, a indiqué qu'il était significatif que des pays qui auraient pu agir seuls, tels que la France, le Royaume-Uni ou les États-Unis, aient choisi de mener cette mission au sein de l'OTAN. « Cela montre qu'à l'heure actuelle, surtout avec le manque de moyens financiers, c'est l'OTAN qui est l'élément facilitateur ». Elle permet aux pays de conduire des opérations militaires que probablement, ils ne sont plus en mesure, ou n'ont pas le désir, de mener seuls » a déclaré M. Kamp.
Pour le lieutenant-général Bouchard, l'esprit de coopération dans lequel la mission s'est déroulée est de bon augure pour l'avenir de l'Alliance.
« Je pense que cette mission a prouvé dans les faits, que nous pouvons rapidement monter une opération et rassembler des gens, leur fixer un objectif commun et atteindre cet objectif », a dit le lieutenant-général Bouchard.